En pole position avant le match retour des barrages, l’Algérie, la Tunisie, le Maroc et l’Egypte doivent désormais valider leurs tickets pour Qatar 2022. Réponses en fin de soirée…
C’est le moment ou jamais. Quatre nations arabes sont en capacité de confirmer ce soir leur résultat de l’aller. Et donc, de se qualifier pour la phase finale de la CDM 2022 au Qatar dont le tirage au sort aura lieu ce vendredi à Doha.
De retour au Mustapha-Tchaker de Blida où elle a été tenue en échec par le Burkina Faso lors de sa dernière sortie en novembre (2-2), l’Algérie post CAN n’a besoin que d’un nul face aux derniers médaillés de bronze de Cameroun 2021. Djamel Belmadi a forcément été rassuré par le comportement collectif de ses hommes à Japoma à l’issue de cette victoire si importante (1-0), qui porte le sceau de Slimani. Mondialiste en 2010 et 2014, l’Algérie ne s’imagine pas absente du festin mondial à Doha. Un lieu qui compte infiniment pour Belmadi qui fut sélectionneur du Qatar et champion en club là-bas. Au-delà de ces simples considérations, la pression est désormais dans le camp camerounais, qui devra se découvrir pour chercher un résultat au « Tchaker », dans une marmite qui a souvent porté les Verts. Rigobert Song, nommé fraîchement sur le banc adverse, saura-t-il inspirer son groupe face à des champions d’Afrique 2019 extrêmement concentrés ?
Pendant ce temps, au stade Mohamed V de Casa, les Lions de l’Atlas peuvent eux aussi se contenter du tarif minimal, un nul, face à la RD Congo après le nul décroché à Kinshasa (1-1). Pour autant, attendre cet adversaire serait une erreur car les coéquipiers de Cédric Bakambu sont totalement décomplexés par l’enjeu et joueront leur chance à fond. La formation de Vahid Halilhodzic doit absolument se comporter en patronne sur le terrain. Elle pourra compter sur un public conquis mais devra prendre le jeu à son compte, comme lors de la première période contre la RDC. Coach Vahid reconduira-t-il le binôme El-Kaabi – Tissoudali plus convainquant en seconde période qu’En-Nesyri avec Ryan Mmaee ? Ou bien verra-t-on Boufal d’entrée ? Le Maroc est aux portes d’une sixième participation, à lui de la valider sans souffrir. Et de retrouver ce qui faisait sa force lors de la phase de groupes, entre septembre et novembre (6 matches, 6 victoires)…
La Tunisie, qui reçoit le Mali à Radès, part elle aussi avec la faveur des pronostics. D’abord parce qu’elle a l’habitude ces rendez-vous à domicile qualificatifs en Afrique ou en Coupe du monde . Jamais spectaculaires, souvent cliniques et efficaces, les Aigles de Carthage savent pertinemment que c’est au Mali de prendre le jeu à son compte après sa défaite (1-0) à Bamako. La Tunisie de Jalal Kadri a les moyens de sa stratégie. Depuis de longs mois, elle démontre une vraie solidité défensive, comme lors de la CAN. En revanche, elle peine parfois à marquer malgré Jaziri, Khenissi, Sliti et autres Msakni. Le fait qu’elle n’ait pas à prendre de risques la place dans un véritable confort et on la sait dangereuse lorsque l’adversaire doit lui se découvrir. Il faudra un très grand Mali, mentalement parlant, pour sortir cette équipe quasi invincible chez elle, et inspirée par les vainqueurs de la CAN 2004.
Terminons par l’épisode 3 du sommet Sénégal – Egypte à Diamnidio. Victorieux 1-0 au Caire, les Pharaons s’attendent à un match compliqué face aux champions d’Afrique. Sadio Mané et sa bande restent sur 210 minutes (finale et barrage aller) sans but face aux protégés de Carlos Queiroz. Mais l’Egypte a perdu s charnière centrale à l’aller : Abdelmoneim a eu le nez fracturé et Hamdy El-Wensh est suspendu pour accumulation de cartons. Ramy Rabia et Omar Gabr, alias le Ministre de la Défense, ont été appelés en renfort. L’Egypte n’a plus encaissé 2 buts depuis novembre et son nul 2-2 en Angola, dernier match référence à l’extérieur. Le Sénégal, porté par tout un peuple, est-il capable d’inscrire 2 buts et plus à une équipe qui n’en a encaissé que 2 en sept matches lors de la dernière CAN au Cameroun ? Sur le papier, tout est possible. La bataille de Diamniadio est souvent présentée comme un combat entre le Bien et le Mal, le Bien étant incarné par Bouna Sarr, Ismaila Sarr et Bamba Dieng. Le Mal serait donc l’Egypte, perçue comme truqueuse et calculatrice. Un raccourci quelque peu rapide et injuste pour désigner une formation qui n’aligne que trois expatriés pour huit joueurs locaux. En tout cas, ce match promet, comme pour les autres, de belles émotions. Nous y reviendrons en détails mercredi matin…
@Frank Simon