Ni l’Algérie, ni l’Egypte ne verront le Qatar. Le football arabe en Afrique y sera représenté par le Maroc et la Tunisie, qui ont réussi à confirmer leur résultat de l’aller. Retour sur un mardi soir dramatique…
Ce mercredi matin, il ne reste plus que deux des quatre nations arabes encore en lice 24 heures plus tôt. La faute à une soirée terrible pour la moitié des sélections engagées. L’Algérie ne verra pas Doha et s’en prendre à l’arbitrage ne fera pas oublier son manque d’efficacité à Blida face à un Cameroun particulièrement efficace lui, vainqueur 2-1 grâce à un but décisif à la 120e+4 minute. Dominateurs, les Verts ont ainsi encaissé le premier but sur une sortie ratée (poussette de Tawamba sur M’Bolhi ?) à la 22e, convertie par Eric Choupo Moting. En seconde période, le 3-4-3 de Djamel Belmadi a systématiquement couru après l’égalisation, butant sur André Onana. En se découvrant, l’Algérie s’est alors exposée à des contres mais M’Bohli a réussi une double parade. Au contraire, Islam Slimani a vu deux de ses buts refusés. Mahrez n’avait pas son rayonnement habituel sur le jeu. Et le Cameroun a repoussé l’Algérie jusqu’en prolongation. C’est finalement Ahmed Touba, entré en jeu, qui a égalisé à la conclusion d’un corner de Rachid Ghezzal (1-1, 118e). L’espoir est alors revenu dans le camp algérien. Mais les champions d’Afrique 2019 se sont « oubliés » défensivement à la 124e, encaissant un but splendide signé Karl Toko-Ekambi. Le Cameroun sera au Qatar, l’Algérie reste à quai, une fois de plus, dans la continuité d’une CAN plus que médiocre. Quel est l’avenir de Djamel Belmadi, endeuillé par la mort de sa tante après le but camerounais ?
A Diamniadio, en périphérie de Dakar, les Pharaons d’Egypte avaient rendez-vous avec un champion d’Afrique surmotivé, qui s’est porté en tête dès la 4e minute, après que Boulaye Dia ait ouvert la marque, à la suite d’un coup de Gana Gueye mal renvoyé. La suite de la rencontre a ressemblé à la finale du 6 février à Olembe. D’un côté, une Egypte repliée sur elle-même prête à contrer. De l’autre, un Sénégal qui poussait pour marquer vite un autre but. Au total, 25 frappes dont 9 cadrées. Mais un seul but inscrit. La faute à un homme, Mohamed El-Shenawy, qui a repoussé huit tentatives (frappes ou têtes) d’Ismaila Sarr et de Pape Abou Cissé en particulier. Avec deux blessés dans la première demi-heure en défense, Queiroz a dû rapidement bricoler une ligne de quatre, derrière. Les entrées après la 70e minute de Mostafa Mohamed et de Ahmed Zizo ont coïncidé avec un léger mieux de l’Egypte. Et Zizo eut même l’égalisation au bout du pied. Contraint à la prolongation, le Sénégal a continué de pousser tandis que l’Egypte continuait de défendre. Comme en finale le mois dernier, il a donc fallu recourir aux tirs au but. Une drôle de séance au cours de laquelle les quatre premiers frappeurs ont tous échoué, Mohamed Salah et Kalidou Koulibaly en tête. Ismaila Sarr, Bamba Dieng et Sadio Mané ont inscrit le leur, Amr Suleya étant le seul des quatre tireurs égyptiens à marquer le sien. A l’arrivée, un succès 1-0 (3 tab à 1) pour le Sénégal qui jouera la CDM comme en 2018. L’Egypte, elle, rentre dans le rang.
A Casablanca, les Lions de l’Atlas ont laissé libre court à leur inspiration offensive et dominé une RDC naïve (4-1). Azzedine Ounahi a réussi un doublé (21e, 54e), Tissoudali a lui aussi marqué tout comme Hakimi. La RDC a sauvé l’honneur sur une formidable reprise de volée de l’ancien goleador du Raja Ben Malango Ngita. Les frères Mmaee ainsi qu’En-Nesyri avaient été laissés sur le banc, Halilhodzic titularisant le binôme complémentaire Tissoudali – El-Kaabi. Après le nul 1-1 réalisé à Kinshasa, on ne doutait pas vraiment de ces Lions-là. Ils ont bouclé de forme belle manière leur parcours.
Terminons par la Tunisie. Même si les Aigles de Carthage se sont montrés incapables de s’imposer à Radès devant le Mali, ils ont réussi à tenir à distance les Aigles emmenés par Hamari Traoré (0-0). Ce résultat nul était suffisant après leur court succès de Bamako. Ils sont aussi de retour en CDM. Place maintenant au tirage au sort, programmé vendredi 1er avril à Doha. On en saura alors plus sur les adversaires de ces équipes, qui ont rejoint l’Arabie Saoudite et le Qatar qualifiés également…
@Frank Simon