On ne le connaissait pas vraiment jusqu’à ce match de barrage aller où il s’est montré à son avantage. A Bamako face au Mali (1-0), c’est lui, Nader Ghandri (27 ans), que le sélectionneur Jalal Kadri avait choisi d’associer en charnière centrale aux côtés de l’immense Montasser Talbi. Immense, le natif d’Aubervilliers en région parisienne (93) l’est aussi puisqu’il culmine à 1m96. Passé par l’US Ivry, le Red Star et la JA Drancy chez les jeunes, le Franco-tunisien part à 18 ans du côté d’Arles-Avignon (alors en L2) où il signe un contrat… amateur. Il n’y joue qu’une poignée de matches en 2013 avant de franchir la Méditerranée pour s’engager au Club Africain de Tunis.
Sacré champion 2014-2015, il y passe trois saisons, remportant même un autre titre, la Coupe nationale, en 2017. Plus aguerri, Nader repart en Europe et signe en Belgique, au Royal Antwerp, le club promu. Peu utilisé, il est prêté la saison suivante à Westerlo en D2 locale, à l’été 2018. Finalement, il est recruté par le club où il passe trois saisons, de 2018 à 2020. La saison dernière, il part tenter sa chance en Bulgarie sous forme de prêt, au Slavia Sofia. Cette saison, il a fini par rentrer au bercail, le bercail était le Club Africain. C’est là que le coach Jalal Kadri est allé le chercher, lui qui n’avait jusqu’à présent disputé qu’un match en équipe nationale, en juin 2019 contre l’Irak, du temps d’Alain Giresse. Son unique sélection A. Non appelé par Mondher Kebaier lors de la dernière CAN, Ghandri a donc profité de la passation de pouvoir pour rejoindre les Aigles de Carthage. On devrait le retrouver à Radès ce mardi face aux Aigles du Mali. Une belle prestation et la qualification au bout pour Qatar 2022 devraient lui valoir de figurer dans le groupe en novembre prochain. A lui de confirmer…
@Samir Farasha