Le Paris SG affronte ce mercredi à Sofia, pour le compte de la deuxième journée de la phase de poule de ligue des champions, le Ludogorets Razgrad. Après avoir concédé le nul à domicile face à Arsenal (1-1), pour son entrée dans la compétition, les Parisiens sont dans l’obligation de réagir chez « le petit poucet » du groupe A.
C’est escorté par de fortes perturbations que le PSG s’apprête à aller défier le Ludogorets Razgrad sur ses terres. La condamnation de Serge Aurier à deux ans de prison ferme – jugement non confirmé car le joueur a décidé d’interjeter en appel -, la deuxième défaite parisienne de la saison à Toulouse vendredi dernier (2-0), la remise en question de la méthode Emery, en off, par certains cadres du vestiaire, créent un terreau fragile au moment d’affronter le vainqueur des cinq derniers championnats nationaux.Comme un signe du destin, le tirage au sort a voulu que le PSG retourne en Bulgarie. Ce pays où l’histoire européenne du club de la capitale a commencé. Un certain 15 septembre 1982. Une date historique qui ne fût pourtant pas une réussite pour les Parisiens. Ce jour là, les Fernandez, Rocheteau, Bathenay et consorts sont revenus bredouilles en concédant une courte défaite (1-0), en huitième de finale aller de la coupe des Vainqueurs de coupe.
Pour éviter de subir un sort identique à celui de ses devanciers, les protégés d’Unaï Emery devront se souvenir de ce match et adopter une attitude complètement différente de celle affichée vendredi soir sur les bords de la Garonne. Ce déplacement en apparence facile demeure une inconnue pour une équipe de Paris passablement fragilisée par ses déboires sur et en dehors du terrain. Si la Bulgarie figure dans ce qu’on pourrait appeler un chapeau 3 des championnats d’Europe, Ludogorets, à l’image de son homologue français, écrase la concurrence dans son pays depuis 2012. Et malgré le peu d’expérience à l’échelon continental, les débuts des Vert et Blanc en ligue des champions, lors de la saison 2014-15, ont été plus que satisfaisants. Pour sa première participation à ce tournoi, les Aigles ont réussi, à domicile, à faire douter le Real Madrid (1-2), à accrocher Liverpool (2-2) et à venir à bout du FC Bâle (1-0).
Les camarades de Blaise Matuidi sont donc prévenus que la Ludogorets Arena ne sera pas une citadelle qui s’offrira sans résistance. Le match s’annonce d’autant plus indécis que les coéquipiers de l’ancien nantais Claudio Keserü ont le vent en poupe depuis le bon résultat ramené, lors du premier match, de leur voyage au FC Bale (1-1). En conférence de presse, les Bulgares ont d’ailleurs annoncé qu’ils ne feront pas de complexe face à l’un des deux favoris du groupe . « On n’a pas peur. On ne sait pas comment ça va tourner, mais on va jouer avec respect pour l’équipe du PSG et tous les joueurs. On va essayer de faire le maximum pour bien représenter la Bulgarie dans le tournoi», martèle Georgi Dermendzhiev le coach local. Et son défenseur Yordan Minev de mettre en garde sur l’état d’esprit qui prévaudra chez ses troupes : «Le PSG sentira notre motivation sur le terrain ».
Le résultat et la manière sont attendus côté parisien
Du coté des visiteurs, la prudence est de mise et le discours du technicien parisien se veut empreint d’humilité. « Nous respectons toutes les équipes. Si Ludogorets participe à la Champions League, c’est que les joueurs ont obtenu leur qualification sur le terrain.C’est une chance que nous avons de participer à cette compétition, pas une pression. Les quatre équipes du groupe sont à égalité avec un point. Le résultat de mercredi sera important mais pas décisif.Il restera encore quatre matches de Champions League derrière», précise le Basque. Avant d’ajouter que les ambitions européennes du club imposent des exigences élevées : « L’équipe est très motivée pour ce rendez-vous. Nous avons réalisé un bon match contre Arsenal, sans avoir obtenu la victoire.Nous aborderons ce match de Champions League avec la détermination nécessaire pour l’emporter. »
Même si l’Espagnol aime à répéter que le championnat est la compétition la plus importante pour lui, le natif de Fontarrabie sait pertinemment que son travail sera avant tout jugé sur sa capacité à faire progresser l’équipe en C1. Une contreperformance, à Sofia ce soir, pourrait déjà contrecarrer l’objectif du dernier carré imposé par ses dirigeants qataris.
@Nasser Mabrouk