Grâce à un départ canon, les vainqueurs du CHAN 2014 s’imposent facilement aux dépens d’un Nzalang peu inspiré (3-0).
Il ne fallait pas arriver en retard au Grand Stade Ibn-Batouta, où la Libye s’est rapidement mise à l’abri face à un Nzalang de Guinée-Equatoriale dépassé par la mobilité et le jeu offensif de son adversaire. Après 17 minutes, les protégés d’Omar Al-Maryami comptaient deux buts d’avance, fruits du travail de Saleh Taher, 26 ans et avant-centre du Ahly Tripoli.
Dès la 8e, ce dernier offrait à son équipe, visiblement peu perturbée par le vent fort qui souffle sur Tanger, une première occasion. Sa tête au 2e poteau était facilement captée par le gardien Eyama. Dans la minute qui suivait, et lancé par Taher, Ablo, le milieu offensif gauche, frappait au but mais Eyama repoussait du pied comme il pouvait.
Un avertissement sans frais puis ces mêmes protagonistes se remettaient en action à la 12e : à la suite d’un centre venu de la gauche, Saleh Taher coupait devant Eyama et lui glissait le ballon entre les jambes (1-0).
Cinq minutes plus tard, un centre venu de la droite était coupé de la tête par le même Saleh Taher, décidément en jambes (2-0). Totalement endormi, le Nzalang équato-guinéen regardait jouer cette équipe à la fluidité déroutante.
Minute après minute la Libye s’installait dans le camp puis la surface adverse, et il fallait quelques interventions opportunes d’Eyama, le dernier rempart équato-guinéen pour empêcher son équipe de prendre totalement l’eau.
Rodolfo Bodipo, propulsé entraîneur de ce Nzalang qui ne s’est qualifié qu’à la faveur du forfait du Gabon, ne réagissait pas. La Libye, pas vraiment repue après ses deux premiers buts, continuait de faire le jeu, et menait six frappes cadrées à rien.
Le Nzalang revenait de la pause avec l’intention de refaire une partie de son retard et s’y employait plutôt mal. Difficile en effet de prendre de vitesse cette Libye qui quadrille bien le terrain dans toute sa largeur et qui surtout, maîtrise le milieu.
C’est l’occasion de découvrir l’une des facettes qu’on ne connaissait pas de cette équipe : sa maîtrise du ballon, tout en le faisant circuler et en ne cherchant pas à perdre de temps.
Les Equato-guinéens tentent le tout pour le tout mais Nashnush et sa défense font bonne garde. Les tentatives guinéennes sont brouillonnes et maladroites, ce qui conforte une Libye plus prudente à l’approche du dernier quart d’heure. La sortie de Saleh Taher, le héros et double buteur, est saluée par le sympathique public tangérois, si friand de Liga espagnole.
En toute fin de rencontre, le coach libyen Al-Maryami soulage ses trois attaquants, tous remplacés afin de les préserver en vue de la prochaine journée. C’est l’un des remplaçants, Zakaria Alharash, qui triple la mise à la 87e à bout portant. Et Alaqoub trouve le poteau d’Eyama à la 90e…
Même si sa deuxième période fut nettement de moins bonne facture, la Libye n’a pas raté son entrée dans la compétition et remporte la mise sans avoir jamais tremblé (3-0). Pour espérer se qualifier très vite, il lui faudra réaliser une grosse performance ce vendredi, ici même contre le Nigeria.
@Samir Farasha, à Tanger
Libye – Guinée Equatoriale : 3-0 (2-0). Buts : Saleh Taher (12e, 17e), Alharash (87e). Arbitre : M. Keita (MLI). 15 000 spectateurs (source CAF).
Les équipes :
Libye : Nashnush (cap) – Al Maghasi, El-Trbi, Sand Masaud, Motasem Sabbou – Abdulrahman, Bader Hasan, Aleyat – Omar Aribi (Alharash, 67e), Saleh Taher (Alaqoub, 76e), Salem Ablo (Khumaj, 83e). Entraîneur: Omar Elmaryami
Guinée Equatoriale : Eyama – Monsuy, Cosme Anvene (cap), Ela Abaga, Montero (Nsi Eyama, 57e) – Nzang, Obama, Eworo, Basilio – Eneme Bacari (Edu Esono, 70e), Pedro Oba (Ekuaga Elo, 85e). Entraîneur: Rodolfo Diaz Bodipo.
Arbitre : M. Mahamadou Keita (MALI)