Sans surprise, l’organisation du Championnat d’Afrique des nations ( CHAN 2018 ) a été attribué au Maroc après qu’elle eut été retiré au Kenya. Mais est-ce une bonne affaire que d’accueillir un tel événement? Les risques financiers et un échec populaire ne sont-ils pas réels ? Sans doute, mais à l’évidence les décideurs marocains en sont conscient mais leur intérêt va au-delà de la rentabilité.
Ce qu’ils veulent à l’heure où ils se sont également portés candidats à l’organisation du Mondial 2026, c’est de montrer, à échelle réduite, le potentiel du Royaume en la matière: » Le pari du Maroc n’est pas de réaliser un profit économique, explique Moncey El Yazghi, un chercheur marocain en sport dans les colonnes du quotidien Le Matin, je pense qu’il n’a pas raisonné en termes de profit économique en déposant sa candidature. D’ailleurs, aucun responsable marocain n’a fait de déclaration dans ce sens en tablant sur un quelconque profit. L’organisation du CHAN est avant tout la consécration de la nouvelle orientation africaine du Royaume.C’est une façon de prouver qu’il peut organiser des manifestations continentales et internationales sans le moindre souci. C’est un test grandeur nature pour montrer les capacités du Royaume d’organisation des grands événements».
Le grand souci que devront régler les dirigeants du football marocain concernera sans aucun doute la fréquentation des stades, notamment ceux où n’évolueront pas les Lions de l’Atlas. Les images de travées désertes que pourront montrer les caméras de la télévision peuvent être désastreuses.Il leur faudra trouver une formule qui encouragera ras les passionnés de foot à se déplacer.
Sur le plan sportif, le Nasser Larguet y voir un réel intérêt «Au niveau de la DTN, tous les entraîneurs qui travaillent avec nous vont être mobilisés pour superviser l’ensemble des matchs pour être au fait de l’évolution du football africain et de ce qu’on peut en tirer. Le CHAN nous offre également la possibilité d’observer toutes les équipes qualifiées et surtout de les suivre techniquement afin de savoir leurs points forts et faibles. » Une connaissance qui sera utile à la fois aux clubs et aux sélections marocaines qui participent régulièrement aux compétitions continentales.