L’Algérie a sorti le grand jeu à Oran pour valider sa première qualification pour une finale au Championnat d’Afrique des nations.Les Fennecs le firent avec panache face à un Mena qui avait épuisé sa réserve d’exploits en éliminant le Cameroun et le Ghana.
Jusqu »à cette demi-finale face au Niger, l’Algérie avait été sérieuse, livrant quatre matches appliqués où la discipline tactique était le maître mot. Tout cela matîné d’un état d’esprit et d’un mental irréprochables.
Mais les puristes, ceux qui ont en tête « cette touche de jeu élégante »,véritable marque de fabrique algérienne, avaient émis des réserves et faisaient même » la moue ». Au point d’agacer et de faire sortir de sa réserve, le sélectionneur, Madjid Bougherra, au flegme et à l’élégance so British. Et d’exiger du respect pour ses joueurs qui font selon lui le job avec passion et dévouement.
Au point de dire basta en conférence de presse après la qualification pour les quarts. Avant de changer de méthode et de promettre à tous les fans de l’équipe nationale le spectacle et le panache qu’ils souhaitaient dans cette ligne droite vers la finale. Et peut-être le sacre. Promesse tenue au delà des espérances.
Dans un stade Miloud Hadefi d’Oran en fusion, les coéquipiers de mettent d’emblée la pression sur le Niger. Sans doute que la consigne donnée de ne pas laisser l’aderversaire se retourner et de le cantonner dans sa partie de terrain. D’où la multiplication des vagues offensives.Avec un jeu de transition assumé, des renversements bien orchestrés. Et des pistons fonctionnant à merveille sur les ailes
L’Algérie aurait pu ouvrir la marque dès la 4ème minute. Mais la belle action est avortée par la vigilance du vigilant gardien Djibo. Dans la foulée, c’est Mahious (10′) qui rate le coche au sortir d’un cafaouillage monstre devant la cage nigérienne. Le ton est donné.
Cinq minutes plus tard, suote à une balle arrêtée c’est le défenseur axial Ayoub Abdellaoui, (15′) qui trouve la clé de la libération. En reprenant d’une tête puissante un ballon mal repoussé par le gardien.
Cette réalisation allait en fait ouvrir les vannes du triomphe pour les Fennecs et celle de la déroute pour leurs adversaires. C’était l’entame d’une longue session de domination d’une demie heure qui va faire exploser physiquement et mentalement les protégés d’Aboubacar Arzakou.
Huit minutes plus tard, c’était au tour de Mahious, le co-leader du classement des buteurs, de concrétiser une belle action collective par une frappe sèche qui alla se ficher dans la lucarne droite du gardien (2-0) .
Insasissable, l’attaquant de l’USM Alger va remettre le couvert à la 23e Servi qu’il fut somptueisement par Draoui, le natif de Taher dans la wilaya de Jiel envoya un boulet de canon dans la surface nigerienne sur lequel le gardien n’a rien pu faire.
C’est à nouveau Mahious (34′) encore qui brise le moral déjà très atteint des Nigeriens en marquant de la tête un troisième but suite à un coup franc magistralement tiré.
Redoutable sur les coups de pied arrêtés, les Algériens ajouteront un quatrième but à la fin du temps réglementaire de la premièrr période. Cette fois, c’est le Nigérien Katkore qui enfonça les siens en marquant contre son camp. Le calice jusqu’à la lie. Le score de la 4-0 aquis à la pause ne laissait aucun doute sur la qualification de l’équipe hôte pour la finale de « son » tournoI.
En seconde période, les Fennecs se contentèrent de gérer leur butin donnant ainsi l’occasion à leurs adversaires de nourrir de maigres illusions. Mais le dernier mot revint à l’entrant Bayazid, finisseur de l’USM Khenchela de clôturer le festival et de donner une plus grande ampleur à la performance des Verts.
La farandole a duré 45 minutes, mais elle a suffi à emporter les espérances du Niger qui a dû reconnaître la maîtrise totale et le savoir-faire d’une équipe d’Algérie qui ne sera totalement satisfaite que si elle peut soulever le trophée, au détriment du vainqueur de Sénégal-Madagascar, dans la nuit du samedi 4 février dans l’écrin du magnifique Nelson Mandela stadium.
@Fayçal CHEHAT
LES ÉQUIPES
Algérie : Chaâl, Keddad, Belaid ( Ghezala, 69′), Abdellaoui, Belkhiter, Draoui, Mrezigue, Laouafi ( Baouche, 69′), Kendouci ( Tahar, 69′) , Mahious ( Bayazid, 69′), Meziane ( Aït El Hadj, 85′).Entraîneur: Madjid Bougherra
Niger : Djibo, Ibrahim Djibo, Souley, Garba, Ibrahim, Hainikoye, Dan Baro (Yacine Wa, 60′), Katkore, 18 – Moussa (Moudou, 38′), 20 – Abdoulaye Seyni (Badamassi, 38′), Aboubacar Arzakou. Entraîneur : Doula Gabde