Ca y est, l’heure du coup d’envoi de la compétition est enfin arrivée ! Dans quelques heures, l’Algérie offrira au continent africain la septième édition du CHAN. Une édition qui compte deux participants de plus (dix-huit) que lors du tournoi précédent au Cameroun.
Comme souvent en pareil cas, le pays hôte partage l’affiche du match d’ouverture. Les Fennecs de Madjid Bougherra seront opposés, dans le joyau de Baraki (Alger) à la Libye, un ancien vainqueur de la compétition.
C’était en 2014 lors du tournoi organisé par l’Afrique du Sud. Ethiopie et Mozambique complètent ce groupe A qui paraît promis à l’Algérie.
Dans le groupe B, basé à Annaba, les « hostilités » débutent samedi avec la RD Congo, double vainqueur du CHAN (première édition en 2009 et 2016) qui sera opposée à l’Ouganda. Les hommes d’Otis Ngoma arrivent forts d’un effectif relevé avec notamment les cadres du TP Mazembe.
La deuxième rencontre de ce groupe sera une affiche francophone entre Ivoiriens et Sénégalais. Après la dernière CAN, la formation locale venue de Dakar veut naturellement imiter le groupe de Sadio Mané. Cette poule paraît très indécise même si la RDC part avec la faveur des pronostics.
Le groupe C, basé à Constantine, est celui du Maroc. Au moment où l’on écrit, le forfait des Lions de l’Atlas n’est pas acté et l’on espère toujours leur arrivée avant leur premier match contre le Soudan.
Double tenant (2018, 2021), le Maroc a convoqué un groupe jeune (des U23) afin de préparer le tournoi préolympique de l’été prochain, qualificatif aux JO de Paris 2024.
Aux côtés du Maroc, le Soudan de Burhan Tia. Le sélectionneur des A cumule les responsabilités et a assemblé un groupe où surnagent les joueurs du Hilal et du Merreikh, les deux géants d’Omdurman.
Les matchs de préparation n’ont cependant pas véritablement rassuré sur la valeur de ce collectif soudanais qui fut demi-finaliste en 2018.
Les Barea de Madagascar et les Black Galaxies du Ghana font également partie de ce groupe. Chacune des deux formations nourrit des ambitions. Le Ghana en particulier, qui fut finaliste en 2009.
Le groupe D est basé à Oran, et rassemble Mali, Angola et Mauritanie. Les Aigles étaient finalistes au Cameroun en 2021 et sont précédés d’une belle réputation.
L’Angola est de retour au CHAN. Quant aux Mourabitounes, ils sont invaincus depuis la nomination d’Amir Abdou, l’homme qui a fait des Comores un huitième de finaliste à la dernière CAN. Ils ont battu la Côte d’Ivoire (3-0) en préparatif et pourraient être l’une des (belles) surprises de cette compétition.
Enfin, le groupe E, basé lui aussi à Oran, est formé du Cameroun, du Congo et du Niger. Les Lions indomptables étaient demi-finalistes chez eux en 2021 et voudront faire mieux. Ils partent favoris.
Congo et Niger faisaient déjà partie du même groupe en 2021 (1-1) et seul le Congo avait passé le premier tour. Le Mena n’en est pas pour autant à négliger, et présente une équipe joueuse et ambitieuse.
Dans son histoire, le CHAN a souvent été une « affaire nordiste » et même arabe. La Tunisie (lorsqu’elle y prenait part) l’a emporté en 2011 au Soudan, la Libye en 2014 en Afrique du Sud. Et les deux dernières éditions furent survolées par le Maroc.
Qu’en sera-t-il en Algérie ? Naturellement le pays hôte part favori. La dernière grande compétition organisée sur le sol algérien (la CAN 1990) avait été écrasée par les coéquipiers de Rabah Madjer.
Derrière, les autres représentants arabes auront leur mot à dire, en particulier la Mauritanie. Soudan et dans une moindre mesure, Libye, devront batailler.
Quant au Maroc, s’il effectue le voyage à Constantine, il présentera un groupe très jeune et talentueux, mais inexpérimenté.
Voici le programme de ces quatre équipes (sous réserve de la participation du Maroc):
13 janvier : Algérie – Libye. 15 janvier : Maroc – Soudan. 17 janvier : Algérie – Ethiopie ; Mozambique – Libye. 19 janvier : Maroc – Madagascar ; Ghana – Soudan. 20 janvier : Angola – Mauritanie. 21 janvier : Mozambique – Algérie ; Libye – Ethiopie. 23 janvier : Ghana – Maroc ; Soudan – Madagascar.
@Frank Simon