Il y a bientôt quatorze ans, Zinedine Zidane donnait un sacré coup de boule à Marco Materazzi alors qu’il restait dx minutes à jouer dans la prolongation de la finale de la Coupe du monde 2006 entre la France et l’Italie (1-1, 3 tab 5) ). Un geste sanctionné d’une double peine, puisqu’il a conduit au carton rouge direct qui a signifié l’exclusion du milieu offensif des bleus et à sans doute coûté un deuxième titre mondial aux protégés de Raymond Domenech .
Jusqu’ici, un seul acteur ne s’était pas exprimé sur le sujet traumatisant pour le football français. Il s’agit de l’arbitre de la rencontre, Horacio Elizondo. Il vient enfin d’expliquer dans l’émission Team Duga sur RMC comment il a pris sa décision de sanctionner le natif de Marseille tout en reconnaissant qu’ il tournait le dos à l’action litigieuse. » À aucun moment je n’ai pu le voir. Le jeu se trouvait dans la direction opposée. Quand le ballon est revenu au milieu du terrain, j’ai vu qu’un joueur non identifié avec un maillot bleu se trouvait au sol et qu’il ne se levait pas. Alors j’ai couru vers l’action et j’ai demandé à mes assistants, tant au premier qu’au deuxième, s’ils avaient observé quelque chose de spécial. Ils m’ont tous deux répondu qu’ils n’avaient rien vu ».
L’ancien arbitre argentin, aujourd’hui membre de la fédération argentine de football, dément catégoriquement l’information qui avait circulé à l’époque qui voulait que c’est le quatrième arbitre, l’Espagnol Luis Medina Cantalejo, qui l’aurait informé du geste du milieu offensif tricolore après avoir regardé les images sur l’écran. Ce qui était interdit par le règlement : « Il me dit rapidement que Zidane avait mis un coup de tête à Materazzi. Je lui demande comment il a vu cela, s’il s’agissait d’une agression ou d’un tête à tête. Il me dit que c’est un terrible coup de tête. Carton rouge; Après le match, je suis retourné lui demander, parce que des gens disaient qu’il aurait pu le voir sur un écran. Mais il a continué à me dire qu’il l’avait vu sur le terrain. Et nous avons vu des images montrant que le quatrième arbitre était tout le long de l’action à son poste, au milieu du terrain. À aucun moment il n’était ailleurs ».
Cette séquence avait fortement marqué les inconditionnels du football français; A commencer par les coéquipiers de l’actuel entraîneur du Real Madrid » Plus de deux lustres après l’incident certains acteurs de l’équipe de France se souviennent de la détresse du moment. A l’image du ressenti du défenseur tricolore Willy Sagnol qui affirme toujours dans l’émission Team Duga ne pas avoir accepté les excuses de Zidane : « moi, je ne vois pas le geste de Zizou donc.Tu rentres dans le vestiaire, tu as perdu, tu as un mec qui, à un moment donné, parle et s’excuse, a confié l’ancien joueur du Bayern Munich,mais tu ne l’entends pas parce que tu es dans ta déception, dans ton monde. Moi, je lui ai parlé, mais très rapidement. Mais on s’est reparlé quelques années après. Mais sur le coup de toute façon, quand Zizou s’excuse, je n’ai pas envie quelque part de les accepter (ses excuses, ndlr), je n’ai pas envie de discuter avec lui, de rentrer dans un débat à ce moment-là. ». Après 2006, le Ballon d’oOr 1998 s’est largement racheté une conduite en devenant l’entraîneur talentueux , efficace et respecté au Real Madrid et sur toutes les pelouses de la planète.Il fait aussi bien que ce qu’il avait fait dans son immense carrière de joueur