Lundi soir, Florent Ibenge, le technicien du Hilal Omdurman depuis l’été dernier, participait à l’émission « Talents d’Afrique », l’émission phare hebdomadaire de Canal + Afrique Sport.
De passage à Paris, ce dernier a évoqué en détails la situation qui prévaut autour de son club, qu’il a quitté voici quelques semaines en raison du conflit fratricide qui a éclaté du jour au lendemain dans la capitale du Soudan.
« Nos dirigeants voulaient nous sortir tous du pays pour qu’on aille en Egypte ou au Qatar. Mais ça n’a pas été possible. On s’est battus pour faire sortir les étrangers. Mais les Soudanais, hors de question !
Le Président m’a demandé de jouer la Coupe arabe contre le CS Sfaxien (Tunisie). J’ai refusé. Mes joueurs sont avec femmes et enfants. Vous les sortir ? Alors emmenez tout le monde, lui ai-je dit.
On espère que la situation va s’améliorer le plus vite possible. J’ai des contacts presque tous les jours avec mes joueurs restés sur place. Ils se débrouillent mais se procurer de l’eau et de la nourriture est très compliqué.
Quitter le club ? C’est un peu tôt. La volonté du club est là, on a des contrats. Pour l’instant, ce n’est pas d’actualité de rompre. Le club nous a mis au repos deux mois.
On espère reprendre en juillet, puisqu’on ne peut pas jouer. On a demandé à l‘UAFA de repousser mais ça a été refusé. On perdra par forfait (NB les dates retenues sont le 31 mai et le 6 juin).
Ensuite, on espère reprendre avec notre préparation en juillet pour recommencer à jouer en août » a lancé le technicien vainqueur de la dernière édition de la Coupe de la Confédération africaine avec la Renaissance de Berkane.
@Frank Simon