L’ES Tunis a remporté la Coupe arabe des clubs disputée depuis le 21 juillet au Caire et à Alexandrie. Les Sang et Or ont dominé en finale les enthousiasmants et surprenants jordaniens d‘Al Faisaly (3-2).
A l’issue d’un match épique qui a exigé la prolongation. Les Tunisiens avaient cru avoir assommé leurs adversaires en marquant deux buts par Saad Beguir en l’espace de quelques minutes (46′ et 54′), mais un relâchement inexplicable dans le dernier quart d’heure a vu les joueurs d’Amman revenir au galop et égaliser par Akram Zaoui et Khalili Attia. Plus frais, les hommes de Faouzi Benzarti ont clôt le débat grâce à un but de Chamseddine Dhaouadi (102′). Une réalisation sévèrement contestée par les Jordaniens qui ont estimé que les espérantistes avaient joué trop vite le ballon alors qu’ils étaient en train de discuter avec l’arbitre. Mais le but a été validé. Les champions sortants de Tunisie ajoute un deuxième trophée dans leur escarcelle en attendant la fin de parcours de la Ligue des champions d’Afrique dont ils ont atteint le stade des quarts de finale
Zamalek et Al Ahly ont fait pâle figure
Le succès final de l’Espérance est très mérité, car elle a été sans contestation l’équipe la plus complète, la plus spectaculaire et sans doute celle qui en voulait le plus. Et pour ce faire, elle a souvent aligné son meilleur onze à l’image de celui qui a disputé la finale : Moez Ben Cherifia, Iheb Mbarki, Ali Machani, Chamseddine Dhaouadi, Khalil Chammam, Ghailane Chaalali, Fousseny Coulibaly, Ferjani Sassi, Anice Badri, Saad Beguir et Haythem Jouini.
Si les fans des Sang et Or n’ont pas de quoi sauter au plafond, tant cette compétition régionale a manqué de moelle, les dirigeants ont eu de quoi se frotter les mains puisque le trophée sportif est accompagné d’un joli chèque de 2,5 millions d’euros. De quoi s’offrir par exemple un bonus sur le marché des transferts encore ouvert. Et ce n’est pas la faute à la bande à Taha Yassine Khenissi si les deux géants cairotes qui évoluaient à domicile, Al Ahly et le Zamalek, ont fait pale figure pour ne pas dire plus.
Un gros chèque et puis c’est tout ?
Mais que vaut clairement cette coupe arabe des clubs qui ne s’est pas vraiment trouvé un nom, une vraie place dans le calendrier et dont on ne sait pas quel est l’objectif ? Rappelons que quatre parmi les huit clubs concernés par la phase finale sont des champions nationaux en titre, en l’occurrence, l’ES Tunis et Al Ahly, Al Hilal Ryadh, et Al Faisaly Amman sont des champions nationaux en titre. Le pedigree des autres qualifiés était moins brillant. Ainsi, le Nasr Hussein Dey (NAHD), lui, avait fini dans le ventre mou du championnat d’ Algérie, tout comme le FUS Rabat en Botola Pro (7ème à 26 points du WAC), le Zamalek, seulement troisième de la Premier League alors que les Émirats étaient représentés par Al Wahda, 7ème à 28 points du champion Al Jazira, et l’Irak par Al Naft, troisième de la Super League.
Une chose est sûre, l’Union du football arabe (UAFA) devra sans doute revoir la copie de son épreuve à plusieurs niveaux: le mode de qualification, le lieu et la date de son organisation et éviter de donner une prime au pays organisateur avec deux places sur les huit possibles. Placer l’événement au coeur de l’intersaison et entre deux quarts de finale de Ligue des champions d’Afrique et d’Asie n’est pas un choix judicieux. Et puis, il y a un énorme travail de communication à faire afin de lui donner une visibilité internationale accrue. On ne peut pas dire que ce fut le cas pour cette édition de reprise. La Coupe arabe n’a souvent eu droit qu’à des entrefilets. Et cela même dans les colonnes des médias de pays représentés en compétition.
@Cheikh Mabele