Le MO Béjaia est allé chercher son billet pour la finale de la Coupe de la Confédération en accochant le FUS Rabat (1-1) sur sa pelouse. Juste suffisant après avoir partagé les points à Béjaia (0-0) une semaine plus tôt.
Comme le MC Alger en 1976
L’exploit commence à ressembler à celui réalisé trente ans plus tôt par le MCA qui s’était qualifié pour le finale de la Champions League dès sa première participation à l’épreuve continentale. Et bien sûr, désormais les Béjaouis rêvent de faire comme les Algérois en remportant le trophée face au Tout Puissant Mazembe au mois de novembre. Dans un match tendu disputé à Rabat et dominé en première mi-temps par les hommes de Walid Regragui, le MOB n’a jamais lâché prise. Même lorsque le FUS a ouvert le score par Mohamed Nahiri (73’). La foi chevillée au corps, le vice-champion d’Algérie 2016 y a cru jusqu’au bout. Jusqu’au but égalisateur de Faouzi Rahal une minute avant la fin du temps réglementaire. Le scénario correspond exactement aux qualités de combativité démontrées depuis le début de la campagne africaine.
Après l’ES Sétif en 2014, l’USM Alger en 2015, finalistes de la Champions League, l’Algérie s’offre un troisième finaliste et confirme le retour de ses clubs parmi le Gotha continental. Cette performance récompense le travail d’un groupe soudé à défaut d’être le plus talentueux et les efforts d’un entraîneur, Nasser Sandjak, complètement investi depuis son arrivée au club en juin 2016: « C’est un véritable exploit que de se retrouver en finale d’une compétition continentale au regard des nombreuses difficultés rencontrées en cours de chemin, a confié l’ancien coach de Noisy-le-Sec et ancien sélectionneur de l’équipe d’Algérie. » Depuis mon arrivée en juin dernier, a-t-il ajouté en conférence de presse, je n’ai fait que surmonter les obstacles. Je me devais de faire face notamment au départ massif de plusieurs cadres ayant choisi de changer d’air « .
Une défense et une volonté de fer
Aujourd’hui, le natif de Paris rend un vibrant hommage à ses protégés: « C’est un groupe extraordinaire, formé de joueurs qui ont su compenser leurs limites par une force mentale impressionnante. Au fil des matchs, ils y ont cru davantage et les voici maintenant récompensés. Je suis persuadé qu’ils ne vont pas se contenter de cette qualification, mais vont tout faire pour s’offrir le trophée. Cela parait peut-être exagéré, mais personnellement, je leur fais confiance”. Cette force mentale est confirmée par les stastisques: en huit matches disputés depuis le début de la phase de groupes, les Crabes ont marqué seulement trois buts et ont en encaissé autant. Mais ils ont été capables d’aller chercher beaucoup de points à l’extérieur. Et comment oublier aussi qu’ils avaient réussi à bouter hors de la compétition trois grand clubs tunisiens: le CS Sfaxien, le Club Africain et l’ES Tunis!
En finale, le MO Béjaia retrouvera le Tout Puissant Mazembe qui a éliminé lé détenteur du trophée, l’ES Sahel (1-0, 0-0). Un adversaire que les Kabyles connaissent bien pour l’avoir affronté deux fois (0-0, 1-0) et qui a d’ailleurs la préférence de Nasser Sandjak: » J’ai vu le match retour entre TP Mazembe et l’ES Sahel, et ma foi, les Tunisiens étaient bien supérieurs à leur adversaire. Si j’avais à choisir entre les deux équipes en vue de la finale, j’aurais opté sans réfléchir pour les Congolais tellement les Tunisiens sont très difficiles à manier”. Clin d’oeil de l’étoile bienveillante qui éclaire la belle histoire des Crabes: ils auront l’avantage de disputer le match retour à domicile. Leur stade n’étant pas homologué pour abriter une finale, ils ont déjà voté pour l’enceinte Mustapha Tchaker de Blida. Le fief inviolable des Fennecs depuis 8 ans. Tout un symbole.
@Cheikh Mabele