Favoris de leurs demi-finales respectives, le club finaliste 2019 et les nouveaux riches du football égyptien s’affronteront pour le titre dimanche. Le vainqueur 2020 sera donc un club encore jamais sacré.
Pour la première fois dans la longue histoire des compétitions africaines de clubs, la maladie aura joué un rôle capital dans le dénouement d’un dernier carré. Lundi soir, à Rabat, la Renaissance de Berkane s’est imposée difficilement (2-1) dans son choc maroco-marocain aux dépens du Hassania Agadir. C’est son capitaine Mohamed Aziz, par ailleurs latéral gauche, qui a inscrit les deux buts de la qualification pour la finale sur penaltys, portant son total personnel cette saison à six réalisations.
Face au finaliste malheureux de 2019, le club gadiri se présentait sans une demi-douzaine de joueurs, en raison de tests positifs à la Covid-19, dont plusieurs susceptibles de débuter la rencontre. On pense en particulier au défenseur axial Yassine Rami, finalement remplacé par Amine Sadiki… un ancien de la RSB. Les protégés de Tarek Sektioui, qui étaient largement favoris de ce duel contre le HUSA, ont dû batailler pour s’imposer. Après avoir mené rapidement 1-0, les Gadiri égalisaient sur un coup franc grâce à Kimaoui.
A cet instant là, Agadir paraissait en mesure de contester, par le jeu – court et rapide, au sol – la domination d’un Berkane soudainement endormi. En fin de première période, Iajour inscrivait quand même le deuxième but des Orange, mais la VAR l’invalidait pour un hors-jeu manifeste. Ouchrif, le jeune coach et véritable légende du HUSA, boostait le moral de ses joueurs en vue de la seconde période. Mais l’indiscipline défensive des Blanc et rouge finit par leur coûter un autre penalty. Comme sur le premier, le gardien et capitaine El Houasli plongeait du bon côté mais ne pouvait le dévier. En fin de rencontre, Ouchrif lançait Tamer Seyam, l’attaquant palestinien pour épauler son goleador Karim El-Berkaoui, resté silencieux tout au long du match. Trop tard. La Renaissance de Berkane jouera bien sa deuxième finale en deux ans, et ce sera contre le Pyramids FC.
Les Egyptiens ont eux aussi bénéficié d’une situation sanitaire défavorable au Horoya, battu 2-0. Avant match, le club guinéen s’est présenté avec seulement 14 joueurs « valides » sur la feuille de match, mais en réalité avec plusieurs blessés. Sept joueurs et pas des moindres étaient absents, positifs à la maladie du siècle.
Sur le terrain, Pyramids a dominé longtemps les débats sans pour autant marquer, le Horoya défendant héroïquement son but à défaut de pouvoir mettre en danger les Egyptiens.
Après une première mi-temps à sens unique, les joueurs du Croate Ante Cacic ont dû patienter encore longtemps, et même attendre la sortie de l’avant-centre ghanéen John Antwi, remplacé par Ibrahim Hassan, pour enfin marquer. C’est même ce dernier qui, sur son premier ballon, a conclu (1-0, 74e) à bout portant. Une minute plus tard, une exceptionnelle frappe enroulée du droit d’Abdalla Al Saïd trouvait la lucarne guinéenne (2-0). EN toute fin de match, le Horoya marquait un but par Alseny Camara Agogo, invalidé justement par la VAR.
Fondé il y a deux ans sous son appellation actuelle, l’ancien Assiouty Sport, qui se morfondait en D2, est désormais la propriété de l’Emirati Salem Al-Shamsi. Et ce dernier s’est donné comme objectif de rivaliser nationalement et en Afrique avec le Ahly et le Zamalek. Il vient d’ailleurs de recruter Ramadan Sobhi, qui appartenait à Huddersfield et que le Ahly espérait récupérer.
Voilà donc la finale inédite qui attend la Coupe de la Confédération édition 2019-2020, débutée, rappelons-le, en aout 2019. Et dont le vainqueur sera forcément un nouveau nom dans l’histoire des compétitions africaines. Sur ce que l’on a vu, Pyramids et son jeu direct pourrait bien surprendre une Renaissance de Berkane qui n’a pas vraiment impressionné… Réponse dimanche soir.
@Samir Farasha