L’équipe d’Oman est allé au bout de son rêve en remportant la finale de la Coupe du Golfe des nations face aux présumés favoris, les Emirats Arabes Unis. Son deuxième trophée après celui gagné en 2009 à domicile. Un succès obtenu après 120 minutes de jeu sans but et une séance de penalties homérique (5-4) au Jaber International Stadium de Koweït City.
Si le public n’a pas eu l’occasion de voir les filets trembler, le match n’a pas été inintéressant pour autant. Ce fut une belle bataille tactique concoctée par deux entraîneurs expérimentés. Les deux formations se sont créés de véritables occasions. Par Ali Mabkhout et Omar Abdulrahman côté émirati et par le remuant Jameel Al Yahmadi côté omanais. Mais dans ce match on a eu la confirmation des soucis d’efficacité auxquels est confronté l’Italien Alberto Zaccheroni depuis qu’il a pris en main les Faucons. les Emirats n’ont inscrit qu’un misérable but en cinq matches et 600 minutes en comptant les prolongations. Et ce but, il l’avaient inscrit contre Oman…lors de la première journée. Absence de finition, maladresse et malchance ont coûté cher à la bande à Ali Mabkhout. Ce dernier a même eu l’occasion de devenir le héros de la finale et du tournoi lorsqu’il a bénéficié d’un penalty en seconde période. Raté. Où plutôt détourné par Al Rashidi.
Il faut souligner d’ailleurs que les gardiens de but ont été les principaux acteurs de cette finale. Car le portier d’Al Jazira, Khaled Eisa, que les passionnés de football ont certainement découvert lors de la Coupe du monde des clubs, a également flambé. Même s’il n’a pas empêché son équipe de perdre la séance de tirs au but, alors que son homologue a réussi à déstabiliser Omar Abdulrahman lors du cinquième tir de la série. Incroyable répétition de l’histoire. En 2009, le gardien de but Ali Al Habsi avait été le maître d’oeuvre du succès de son équipe. Huit ans plus tard, le héros est une fois encore un gardien, Al Rashidi.
Un fine, les Emirats ont échoué à ramener un troisième trophée à la maison et devront accélérer le chantier de la reconstruction s’ils veulent jouer un rôle majeur lors de la Coupe d’Asie des nations qu’ils organiseront à l’automne 2019. Côté omanais, la greffe opérée par le Néerlandais Pim Verbeek, mélange de jeunesse inscouciante et d’expérience, a payé. Les 30 000 fans débarqués de Mascate pour les soutenir les Rouges ont en eu pour leur argent. Après leur double succès face à l’Arabie Saoudite et face aux Emirats, le prochain objectif des Red Warriors devient clair : s’installer de façon durable dans le top 12 voir le top 8 asiatique.
@Cheikh Mabele