Les demi-finales des coupes africaines ont été marquées par deux grands exploits. En Champions League, l’ USM Alger est allée chercher une victoire précieuse sur les terres d’Al Hilal Omdurman. Une performance identique avait été obtenue un mois plus tôt par le Moghreb Tétouan en phase de groupes. Mais le fair en demi-finale à quelques encablures du Graal est une autre histoire. Dans la Coupe de la Confédération, l’Etoile du Sahel, magique, a pulvérisé le Zamalek pourtant tout auréolé d’un doublé Coupe-Championnat remporté sur les bords du Nil.
Revenons à l’USM Alger. En s’imposant au Soudan, les Algérois sont restés dans la continuité de ce qu’ils faisaient depuis le début de la phase de groupes. Dimanche dernier, c’était leur sixième victoire en sept matches. Pourtant, en prenant l’avion vendredi dernier, ils sortaient d’un vrai cauchemar après avoir appris la suspension par la CAF de leur meilleur attaquant Youcef Belaili, convaincu d’usage de produits interdits. Le club, dirigeants et joueurs, a su garder le cap en évitant de se morfondre et en cherchant à prendre son temps avant de prendre les décisions appropriées. Cela s’est ressenti dans le match disputé avec un esprit commando. Défense et gardien de but héroïques, attaquants opportunistes, conjugués à une forme de maladresse soudanaise, ont permis d’écrire la belle histoire. D’ailleurs les chiffres du match valident l’analyse. Les Soudanais ont eu plus de possession (60% contre 40%), ont tiré plus souvent ( 15 contre 4) et mieux cadré ( 9 contre 4). Mais ils ont été nettement battus dans les duels(13 contre 24). La victoire d’Omdurman restera sans doute comme un acte fondateur pour l’USMA. Bien sûr, tout n’est pas encore fait. La qualification se jouera à Alger. Les coéquipiers de l’expérimenté Meftah n’auront besoin que d’un match nul pour valider leur billet pour la première finale continentale de l’histoire du club. Ils ne devront surtout pas se relâcher dans la ligne droite. Mais pour cela, il faudra faire confiance à la vigilance de leur jeune et prometteur entraîneur. Le soir même du match, Miloud Hamdi a averti indirectement ses hommes en déclarant à la presse presque sous forme de lapalissade : « il reste 50% de chance aux deux équipes de se qualifier puisqu’il reste un match à disputer.” Une histoire de bon sens. Mais comme six jours seulement séparent les deux rendez-vous, les usmistes n’auront dans les faits guère le temps de se désunir.
Le cauchemar du Zamalek
A peine deux heures après la performance algérienne au Soudan, à quelques milliers de kilomètres plus au nord, l’Etoile du Sahel recevait le Zamalek dans son fief de Sousse et ce dans le cadre de la demi-finale aller de la Coupe de la Confédération. Le Zamalek, un club mythique auteur d’une saison époustouflante dans son royaume ponctuée par un titre de champion et une Coupe nationale ravie avec panache à l’ennemi juré, Al Ahly. Les paris étaient faits. La plupart en faveur des visiteurs. Le Zamalek, hermétique défensivement, puissant offensivement se déplaçait en Tunisie pour faire un résultat et se faciliter la tache en vue du match retour. En face, les étoilés sortaient d’une saison où ils avaient été dominés en championnat par le Club Africain et pas tellement brillants dans la phase de groupes de la coupe de la CAF. Comme à Omdurman, le scénario ne ressembla en rien à celui qui était attendu par les partisans de la logique et de la raison. Les hommes de Faouzi Benzarti étouffèrent d’entrée les Chevaliers Blancs en inscrivant deux buts en 35 minutes grâce à Marouane Tej (5’), Baghdad Bounedjah (10’) et Alaya Brigui (35’). De quoi assommer le plus costaud des adversaires. Les Cairotes ne se remirent jamais de cette entrée en matière. Et le score aurat pu être plus large encore si Baghdad Bounedjah avait été plus adroit et/ ou plus chanceux. La défaite se transforma en déroute lorsque Marouane Tej et Saddam Ben Azziza marquèrent en fin de match. Le triomphe sahélien fit dire au pourtant expérmenté entraîneur portugais du Zamalek, Jesualdo Ferreira, que le scénario de l’événement avait ressemblé à un film d’horreur. Un sentiment à peine exagéré car le lendemain la presse spécialisée égyptienne rappelait que pareille infamie n’était pas arrivée au club depuis des lustres. la dernière fois c’était en 1987 face aux Ghanéens de l’Asante Kotoko. Avec quatre buts d’avance, les jeux semblent être faits en faveur des Tunisiens même si les joueurs et l’encadrement technique égyptiens pensent que le renversement de situation est encore possible. Réponse le 3 octobre.
Du coup, les performances de l’USM Alger et de l’ES Sahel ont éclipsé les deux autres rencontres au programme. Dont le dénouement était plus dans la normalité. C’est ainsi qu’ à Khartoum,en Champions League, Al Merreikh a réussi a venir à bout du Tout Puissant Mazembe (2-1). Diego Garzitto a joué un villain tour à son ancien club, celui-là même qu’il avait réussi à mener au titre continental en 2010. Le match retour vaudra le déplacement. Le deuxième club égyptien engagé dans la Coupe de la Confédération, Al Ahly, a été décevant en concédant une courte défait à Johannesburg face à Orlando Pirates (0-1). La mission du match retour semble dans les cordes des coéquipiers de John Antwi. Les Red Devils ont les moyens de passer en finale. Mais ils ne plus sûrs d’y affronter le Zamalek dans un remake de la Coupe d’Egypte.
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