L’USM Alger et l’ES Sahel disputeront les deux finales continentales.La campagne africaine des clubs touche à sa fin. On connait depuis dimanche soir les finalistes de la Champions League et de la Coupe de la Confédération. A défaut de réussir le grand chelem, le football arabe garde la main quand même.Il faut rappeler que dans le dernier carré nous avons compté six clubs sur huit et il était sérieusement envisageable d’avoir deux finales cent pour cent arabe. Mais Al Ahly et Al Merreikh, méconnaissables, ont sombré dans la dernière ligne droite face respectivement aux Sud-africains d’ Orlando Pirates et aux Congolais du Tout Puissant Mazembe. Ce sont donc l’USM Alger et l’Etoile Sportive du Sahel qui défendront les couleurs de la région. Avec de réelles chances d’emporter la mise. Un sacré parcours pour les deux clubs. Plus linéaire et costaud pour l’USM Alger en Champions League. Plus heurté, avec passage à vide et coups d’éclats pour l’Etoile du Sahel.
Pour gagner le droit d’affronter le Tout Puissant Mazembe en finale dans trois semaines, l’USM Alger a réalisé un quasi sans faute. Avec une seule défaite encaissé, à l’occasion d’un match sans enjeu où le coach Miloud Hamdi a fait tourner, les Algérois ont été impressionnants. Leur mérite est d’autant remarquable qu’ils n’étaient pas les plus attendus. Le club n’avait plus connu l’aventure de la Ligue des Champions depuis 2006. Et puis, l’ES Sétif, championne d’Afrique en titre,se présentait logiquement comme le vrai porte flambeau du football algérien. A moins d’avoir brillamment caché leur jeu, même les dirigeants du club de Soustara ne nourrissaient pas une telle ambition. A preuve, au départ le patron des Rouge et Noir, Rebouh Haddad, avait fixé l’objectif d’une qualification à la phase de groupes. Et puis, tout s’est enchainé, tout s’est emballé, alors que le club venait de se séparer de l’expérimenté entraîneur allemand Otto Pfister pour le remplacer “ provisoirement” par un jeune loup, Miloud Hamdi.
On connaît la suite. Cinq succès en six matches en quarts de finale puis un succès décisif à Omdurman au match aller de la demi-finale. Rien ne semblait capable d’arrêter la marche de l’USM Alger. Même pas l’affaire gênante de dopage de son milieu le offensif le plus brillant et l’un des plus doués du football algérien, Youssef Belaïli. Au contraire, cet épisode malvenu a soudé les joueurs, les dirigeants et les supporters. Cette première finale africaine, surtout si elle suivie d’une victoire, va permettre au champion d’Algérie 2014 de franchir une étape décisive de son développement. L’actionnaire du club doit désormais donner le coup de rein nécessaire pour aider l’USM Alger à passer un cap au niveau de l’organisation, de la formation et de l’infrastructure. En clair, il s’agit de pérenniser l’un des clubs les plus populaires du Maghreb dont les fans sont sans doute parmi les plus créatifs et les plus fair-play.
l’ES Sahel entre brillance et déception
Qualifiée pour la finale de la Coupe de la Confédération, l’Etoile du Sahel, possède, elle un palmarès africain impressionnant. que l’USM Alger veut construire. Cette finale, n’est qu’un retour à ce qui ressemblait dans les années 2000 à de l’ordinaire. Pourtant,Dieu comme cette campagne fut difficile. Les supporters sont passés par tous les états avant de trouver le soulagement. La bande à Faouzi Benzarti a souvent réagi pour rétablir des situations compromises. Comme en seizièmes finale où les Sahélis sont dominés à l’aller par le Raja Casablanca, flirtent avec la correctionnelle, avant de gifler les champions du Maroc (3-0) à Sousse. Bis répétita devant le Stade Malien auquel ils concèdent un nul médiocre (1-0) chez eux avant d’aller chercher les trois points à Bamako où il est en général si dur de gagner. C’était comme s’ils s’étaient jurés de seulement réagir au lieu d’agir.Malgré ce yoyo incomprehensible, l’ESS a terminé a égalité de point avec Al Ahly du Caire, le détenteur du trophée, . La demi-finale n’a pas échappé à la régle. Les coéquipiers de l’attaquant international algérien Baghdad Bounedjah ont sorti une prestation de derrière les fagots et balayé comme un fétu de paille le Zamalek (5-1), pourtant champion d’Egypte tout puissant. Un match de rêve.
Mais une semaine plus tard, alors que qualification semblait vraiment dans la poche, l’ESS a craqué de façon incompréhensible au Caire. Amorphes, attentistes, craintifs, mais sauvés par leur grand gardien Aymen Mathlouthi, les Tunisiens ont tout de même sauvé leur place en finale. Ouf ! Le plus dur est sans doute passé. Orlando Pïrates, malgré son exploit face au Ahly, est une équipe à leur mesure. A condition de jouer les deux matches avec la même discipline, la même force de caractère. Ce sera la septième finale dans l’épreuve pour les Sahélis,qui auront la possibilité de signer leur quatrième succès en 20 ans. Un palmarès remarquable, surtout lorsqu’on y rajoute une victoire et deux finales en Champions League.
@Fayçal CHEHAT
Le parcours des deux finalistes
USM Alger
1er tour
USM Alger – Fouillah Edifice (Guinée), 3-0, 1-3
Seizièmes de finale
USM Alger – AS Pikine (Sénégal), 5-1, 1-1
Huitièmes de finale
USM Alger – AS Kaloum (Guinée), 2-1, 1-1
Quarts de finale (phase de groupes)
USM Alger – ES Sétif, 2-1, 2-1
USM Alger – El Merreikh (Soudan), 1-0, 0-1
USM Alger – MC El Eulma (Algérie), 1-0, 2-1
Demi-finales
USM Alger – Al Hilal Omdurman (Soudan), 2-1, 0-0
Bilan : 9 victoires, 3 nuls, 2 défaites, 23 buts inscrits, 12 buts encaissés.
ES Sahel
Seizièmes de finale
ES Sahel – Benfica Luanda (Angola), 2-1, 1-1
1/8 finale
ES Sahel Raja Casablanca (Maroc), 3-0, 0-2
1/4 finale – Phase de groupes
ES Sahel – Al-Ahly (Egypte), 2-1, 0-1
ES Sahel – Stade Malien (Mali), 1-1, 1-0
ES Sahel – ES Tunis (Tunisie), 1-0, 2-1`
Demi-finales
ES Sahel – Zamalek (Egypte), 5-1, 0-3
Bilan : 7 victoires, 2 nuls, 3 défaites, 18 buts inscrits, 12 encaissés.