Le dernier carré de la Ligue des champions est 100% arabe, avec USMA-WAC et ESS-Ahly. En Coupe de la Confédération, le FUS et le Club Africain se déplacent au Congo et en Afrique du Sud…
Dix ans que cela n’était pas arrivé. La dernière fois que le carré des demi-finalistes n’avait rassemblé que des représentants du monde arabe, c’était en 2007. Le Hilal soudanais avait été éliminé par les Tunisiens de l’Etoile du Sahel (2-1, 1-3) tandis que le Ahly du Caire avait eu toutes les peines du monde à écarter les Libyens de l’Ittihad Tripoli (0-0, 1-0).
Une décennie s’est écoulée, qui a vu les clubs congolais (RDC) s’immiscer dans le concert des meilleurs clubs (TP Mazembe, V. Club). Pire, depuis 2014 et la campagne victorieuse des Algériens de l’Entente Sportive de Sétif, plus aucun représentant du football arabe n’a décroché la timbale africaine qualificative à la Coupe du monde des clubs.
Après les quarts de finale retour disputés le week-end dernier, l’on sait que 2017 couronnera, et c’est d’ailleurs la seule certitude, un club du Maghreb ou d’Egypte. Avec deux affiches splendides : USM Alger contre Wydad Casablanca d’un côté ; Etoile du Sahel – Ahly du Caire de l’autre, dans un remake parfait de deux finales passées de Ligue des champions (2005 et 2007, la première remportée par les Cairotes, la seconde par les Soussiens).
Clignotants au vert pour le Wydad
Le principal souci du coach belge de l’USMA, Paul Put, concerne la piètre qualité du gazon du stade du 5-juillet d’Alger, un constat qui remonte déjà au quart de finale aller disputé par le Mouloudia d’Alger dans l’autre Coupe d’Afrique…
L’USMA devrait aligner une formation identique à celle qui s’est qualifiée samedi passé aux dépens des Mozambicains du Ferroviario Beira (1-1, 0-0). Il lui faudra cependant faire preuve d’efficacité dès cette demie aller afin de prendre une option pour la finale. L’USMA avait disputé celle de l’édition 2015 contre un TP Mazembe supérieur (2-1, 2
Du côté du Wydad, les clignotants sont au vertaprès avoir éliminé le champion en titre, Mamelodi Sundowns (AFS). Seul bémol, fort anecdotique au demeurant, le départ retardé des Casablancais en raison de l’oubli de son passeport par le coach Lhoussine Ammouta ! Au Maroc, ce dernier a été critiqué cette semaine pour avoir aligné contre les Sundowns l’attaquant et international olympique ivoirien Nicaise Daho.
Recruté il y a quelques semaines seulement, ce dernier n’a toujours pas marqué dans un secteur orphelin du Libérien William Jebbor et du Congolais Fabrice Ondama transférés depuis. Le Nigérian Chikatara est pressenti pour débuter à Alger. Rappelons que le WAC a débuté la Botola par une défaite (3-1) contre le FUS et que c’est un défenseur (Attouchi) qui avait scoré…
L’ES Sahel bête noire du Ahly
Dimanche, un autre sommet doit se disputer au stade olympique de Sousse, entre les Etoilés et le Ahly du Caire, qui a réussi un incroyable retournement de situation en s’imposant (2-1) chez l’Espérance de Tunis en quart, après le nul 2-2 de l’aller. Les Cairotes ont évidemment suivi la qualification de l’ESS aux dépens du Ahly Tripoli (2-0) et chercheront avant tout à revenir sans avoir concédé de but sur le sol tunisien.
Le Ahly ne sait pas s’il pourra aligner le milieu défensif Hossam Ashour dans son secteur médian, mais il dispose de joueurs motivés à l’instar d’Ali Maaloul, le latéral gauche tunisien qui fut l’homme du match contre l’Espérance de Tunis à Radès. Vainqueur de la LDC pour la dernière fois en 2013 (aux dépens des Orlando Pirates 1-1, 2-0), les Diables rouges du Caire affronteront l’une de leurs bêtes noires sur la scène africaine. Hubert Velud, le Français qui dirige l’ESS, mettra certainement un plan en œuvre pour neutraliser Azaro et Junior Ajayi, le binôme offensif du Ahly…
En Coupe de la Confédération, le Supersport Utd de Pretoria reçoit finalement dimanche (au lieu de samedi) le Club Africain de Tunis. Le club dirigé par Marco Simone est sensiblement requinqué après sa victoire à domicile en quart retour contre le Mouloudia d’Alger (2-0). La demie a été reportée de 24 heures par la CAF en raison d’un retard sur les visas à destination de l’Afrique du Sud.
Hormis son quart aller à Alger, le CA a toujours marqué cette année en déplacement, comme à l’ASPL 2000 mauricien (victoire 2-1), à Kampala City (défaite 2-1), au FUS (défaite 2-1), à Rivers Utd (NGA, victoire 2-0). La présence de l’expérimenté Saber Khelifa s’avère effectivement essentielle pour défier le Supersport, actuel 8e du championnat sud-africain après cinq journées. Le club de Pretoria est dirigé par l’ancien vainqueur de la CAN 1996, Eric Tinkler, et recevra le CA dans son antre du stade Lucas « Masterpieces » Moripe. Pour l’anecdote, le Supersport a perdu sa dernière confrontation contre un club tunisien (l’Etoile du Sahel) en mars 2014 (0-1, 1-4)…
L’autre rencontre promet de faire des étincelles entre le TP Mazembe (RDC) tombeur des Soudanais du Hilal Obayed et le FUS Rabat. Les Marocains, qui ont dû recourir aux tirs au but pour écarter le CS Sfaxien en quart, sont avertis : le TPM est quasiment invincible chez lui, sur le synthétique du stade Kamalondo, à Lumumbashi.
Les deux cadors se sont défiés à trois reprises ces dernières années : en Supercoupe d’Afrique en janvier 2011 (0-0, victoire aux TAB du TP) puis en phase de poule de la Ligue des champions 2013 avec un succès chacun (2-0 pour le FUS, 3-0 pour le TPM). Hoalid Regragui, le coach du FUS, sera privé en RDC de son latéral gauche Saad Aît EL-Khorsa, expulsé contre le CSS.
Le TPM fait figure de favori, notamment en raison de ses quatorze finales africaines disputées précédemment. Et surtout, on l’oublie un peu vite, parce qu’il est le tenant du titre, après avoir dominé les Algériens du MO Bejaia l’an passé (1-1, 4-1). Mazembe disputait la Ligue des champions 2017 mais a été reversé en Coupe de la Confédération après son élimination (1-1, 0-0) devant les Zimbabwéens de Caps Utd en seizièmes. Il a écarté la JS Kabylie en match du 2e tour, qualificatif à la phase de poules.
@Samir Farasha