A la tête d’une équipe de Croatie séduisante qu’il a réussi à mener à sa première finale de Coupe du monde qu’elle disputera dimanche à Moscou contre la France, Zlatko Dalić, l’héritier de Miroslav Blazevic, est un entraîneur au parcours peu singulier. Joueur à la carrière modeste, il s’est fait presque tout seul en suivant des chemins escarpés. Notamment en faisant une belle carrière dans la péninsule arabique et dans le Golfe. Le natif de Livno a en effet entraîneur avec succès Al-Faisaly et Al Hilal en Arabie Saoudite et d’ Al Ain aux Emirats arabes unis. Dans ces deux pays, il a laissé d’excellents souvenirs et réalisé des résultats probants. Avec Al Hilal, il a remporté une Cpupe du Trône avant de connaitre le même succès dans l’Arabian Gulf League à la tête d’ Al Ain : un titre de champion national et une finale de Ligue des champions en 2016. Le Croate estime que ces expériences ont forgé son mental : «Je ne voulais pas rester en Croatie et être un entraîneur médiocre et vivre de cadeaux qu’on me ferait, a-t-il confié au magazine je suis allé à l’étranger dès que j’ai trouvé un emploi. Tout au long de ma carrière et de ma vie, j’ai toujours pris le chemin le plus difficile et j’ai dû me battre pour tout ». Le joueur sans palmarès n’a pourtant jamais douté de sa réussite comme coach au point de se permettre d’affirmer haut et fort : « Donnez-moi le Real Madrid ou le FC Barcelone et je vais gagner des titres « .
S’il n’a pas encore eu le Real Madrid, le jeune technicien n’a pas hésité une seconde lorsque la sélection de son pays, plongée dans le doute, a fait appel à ses services pour succéder à Ante Čačić . Il a finalement réussi à la qualifier pour le Mondial aux forceps puisque l’équipe est passée par les barrages? L’ancien adjoint de « Ciro »Blasevic, l’homme qui avait amené la Croatie en demi-finale du Mondial 1998 est fier de cette filiation : « J’ai travaillé avec lui pendant deux ans en tant qu’entraîneur adjoint et directeur sportif de mon club et il me semble que je suis allé un peu plus loin. Il était numéro trois au monde et dimanche, je serai numéro deux au moins ». Aujourd’hui, le maître himself adoube son fier adepte : « »Je suis très content que mon élève ait fait mieux. Il a créé une atmosphère familiale dans l’équipe et tout le monde ne peut pas le faire ». A preuve, le formidable état d’esprit de l’équipe des Balkans contraintes de disputer trois matches (1/8,1/4,1/2) au couteau pour réaliser un exploit colossal dont, quelle que sera l’issue de la finale , les 4 millions de Croates seront fiers pour toujours.
@Cheikh Mabele