D’un côté, le pays hôte favori et ses dix buts en quatre matches ; de l’autre, l’outsider émirati et le meilleur buteur du tournoi, Ali Mabkhout. C’est une demi-finale placée sous le signe de l’offensive qui attend mardi le public de Newcastle…
En ce lendemain d’Australia Day, la fête nationale, il n’existe pas un supporter des « Socceroos » qui ne croit pas aux chances de son équipe d’aller au bout du rêve asiatique. Si l’on excepte sa sortie ratée contre la Corée (1-0, 3e matche de poule) sans conséquence, le pays organisateur a fait grande impression dans cette Asian Cup. Moins d’ailleurs par la qualité de son jeu que son efficacité.
Son approche directe, son style athlétique qui pressurise l’adversaire ont eu raison de trois d’entre eux. Et Tim Cahill, le vétéran « aussie » (35 ans), étonne à chacune de ses sorties, comme contre la Chine en quart où il a inscrit le doublé victorieux (2-0).
L’Australie dispute ce mardi sa deuxième demie en trois participations, elle qui fut finaliste du tournoi au Qatar voici quatre ans. Et Ange Postecoglou, son sélectionneur, est totalement convaincu que son groupe peut franchir cette avant-dernière haie avant de jouer la finale tant espérée. A condition de maintenir la pression sur l’adversaire en l’étouffant d’entrée par un pressing haut et agressif. Vous avez influence britannique ?
Face à lui cependant, il y a ces combatifs Emiratis. Troisièmes de la dernière Coupe du Goife, ils n’ont perdu qu’un match eux aussi (1-0 face à l’Iran, 3e journée des poules) en ayant pourtant livré une belle prestation.
Cette jeune équipe émiratie a tout vécu depuis une douzaine d’années, et elle est la création d’un sélectionneur intelligent, Mahdi Ali, qui l’a faite grandir dans toutes les catégories d’âge.
Elle a vécu la finale des Jeux asiatiques de 2010 en Chine puis les JO de Londres 2012, pour une première participation olympique historique. Elle a éliminé il y a trois jours le Japon, champion d’Asie en titre, aux tirs au but alors que peu d’observateurs lui accordaient la moindre chance de passer face aux Samouraï Blue.
Pourtant, Majed Naser, Ali Mabkhout, Omar Abdulrahman, Ahmed Khalil et Ismaïl Ahmed, pour ne citer que ces quelques individualités marquantes, ont franchi le mûr nippon, après avoir ouvert la marque et mené pendant 73 minutes au score.
Les Emirats, qui furent finalistes de la Coupe d’Asie 1996 chez eux, sous la conduite du Croate Tomislav Ivic, rêvent tout éveillé d’une nouvelle participation à l’apothéose. Si ce n’est pas cette année, les Emiratis peuvent toujours espérer briller dans quatre ans. Ce sera certainement chez eux et ils auront encore grandi et pour certains, fait carrière à l’étranger. Ce que tout le monde leur souhaite et prédit…
@Samir Farasha, à Newcastle