Il y a quelques jours, Diego Garzitto nous a accordé un entretien exclusif, alors qu’il se trouvait en stage au Qatar avec El-Merreikh d’Omdurman. Le Français y évoque ses ambitions avec le cador soudanais, qui vient de terminer son séjour par un nul contre Schalke 04 (2-2).
« Diego Garzitto, vous avez rejoint le Soudan et El-Merreikh à la mi-décembre. Comment se passent les préparatifs de la nouvelle saison ?
On avait commencé par un premier rassemblement en Egypte, au Caire, où l’on a notamment joué Wadi Degla (1-1), un pensionnaire de D1. On les a fait travailler comme des fous. On a ensuite rejoint le Qatar et Doha pour deux semaines.
Au fait, pourquoi le Qatar ?
Nous avons bénéficié des superbes installations d’Al-Gharafa. On se prépare non seulement à la reprise en championnat mais aussi en Ligue des champions d’Afrique. On est mal tombés, puisqu’on affrontera les Tanzaniens de Azam.
Qu’en est-il de vos joueurs, qui vous ont vu coacher le frère ennemi, Al-Hilal, il y a deux saisons ?
Ils adhèrent totalement, d’autant que le club compte quatre anciens éléments du Hilal qui me connaissent bien ainsi que ma méthode. Dès notre arrivée, on a changé la façon de travailler. On a posé les bases de notre philosophie de jeu.
Ca n’a pas été trop dur de modifier des habitudes ?
Les anciens du Hilal connaissaient déjà notre discipline, nos principes de jeu, ça a aidé. C’est un groupe qui a de la qualité. Il faut juste y injecter discipline et rigueur.
A quoi ressemble justement votre groupe ?
On a cinq ou six jeunes qui sont montés dans l’effectif, sans oublier une douzaine d’anciens dont le capitaine qui est international, Basha (32 ans), et de nombreux autres internationaux A soudanais.
Merreikh aime aussi recruter à l’étranger. C’est encore le cas ?
Oui ! J’ai un attaquant malien Mohamed Traoré (ex Hilal), Allan Wanga, l’attaquant kenyan, un défenseur nigérian, Malik, un autre Nigérian Solomon venu de Benghazi (LBY) et deux Ghanéens, dont Okrah, le meilleur buteur du dernier championnat ghanéen.
Cette saison encore, le championnat ne devrait pas échapper à l’un des deux grands, Merreikh ou Hilal, non ?
Détrompez-vous : aujourd’hui, il y a cinq clubs compétitifs au Soudan : les deux que vous avez cités mais aussi Khartoum Watani dont le coach est l’ancien sélectionneur Ghana Kwesi Appiah, le Ahly de Khartoum qui a pris des joueurs aux deux grands, enfin le Ahly Shandi.
Vous vous êtes préparé dans le Golfe tout comme votre grand rival Hilal, aux Emirats…
Oui car Merreikh est extrêmement bien vu et apprécié dans cette région. L’an dernier déjà, il était venu s’y préparer et jouer contre le Bayern. On a terminé en beauté notre stage par un match de prestige face à Schalke (2-2, NDLR) ».
@Samir Farasha