Alors que la CAF a annoncé lundi que, comme en 2021, le complexe Mohamed V de Casablanca a été retenu pour abriter la finale 2022 de la Ligue des champions d’Afrique le 30 mai, le Ahly du Caire refuse ce site et a décidé de présenter un recours devant le TAS. Le double champion sortant 2020 et 2021 avait déjà écrit par deux fois à l’instance faîtière du football africain en lui demandant d’organiser cette finale dans un lieu neutre, c’est-à-dire dans un stade qui ne soit ni égyptien, ni marocain, ni algérien, ni angolais (l’un des pays des quatre demi-finalistes).
Le Ahly, qui avait remporté la dernière édition au Maroc face aux Kaizer Chiefs (AFS) 3-0, estime que cette décision de la CAF donnera un avantage à son adversaire, qui devrait être -sauf énorme retournement de situation- le Wydad de Casablanca puisqu’il évoluerait de facto dans son propre stade. La CAF a d’ores et déjà défendu ce choix en expliquant que sa décision était fondée sur le fait qu’il n’y avait qu’un candidat disponible, après un tour de table, pour accueillir la finale, mais n’a pas donné d’explication sur le retrait de l’autre candidature (Diamniadio, Sénégal).
La situation apparaît donc très tendue entre la CAF et le géant du Caire qui a bien l’intention de défendre ses intérêts jusqu’au bout. Rappelons que le Ahly a remporté 4-0 sa demi-finale aller contre Sétif. Rappelons également que, contrairement à ce qui se fait dans d’autres confédérations où l’on annonce le lieu des finales des mois à l’avance, la CAF a annoncé son choix au lendemain des demi-finales aller de l’épreuve…
Elle a par ailleurs laissé entendre dans le même communiqué publié lundi que certaines discussions sont engagées pour revenir à une finale disputée en matchs aller-retour, après seulement deux éditions disputées sur un seul match. Comprenne qui pourra…
@Samir Farasha