Le sélectionneur de l’Egypte, Rui Vitória ,devra donner, dans dix jours au plus tard, la liste des internationaux appelés à disputer la double manche des éliminatoires de la CAN 2023 contre le Malawi.
Les Pharaons ne sont pas bien partis puisqu’ils restent sur une défaite face à l’Ethiopie (0-2). Mais un double succès lors de fenêtre du mois de mars leur permettrait de se remettre dans une meilleure posture dans le groupe D en vue de la qualification pour la phase finale prévue en Côte d’Ivoire.
En attendant, le technicien portugais s’est exprimé dans une conférence de presse donnée jeudi à l’occasion de l’événement « Sports Expo » organisé au Caire.
Interrogé par les journalistes sur les méthodes à suivre pour sortir le football égyptien plongé depuis quelques temps dans une sorte de torpeur, surtout au niveau de la sélection nationale, Rui Vitoria a donné quelques recettes d’un chantier multiformes:
« Afin de développer le football égyptien, vous devez améliorer plusieurs aspects, en particulier les méthodes d’entraînement et la formation des entraîneurs. Vous devez étudier et mettre en œuvre des programmes modernes afin de pouvoir niveler le jeu et concourir au plus haut niveau ».
Pour le patron du staff de la sélection, il faut d’abord s’orienter vers un encadrement technique de haut niveau. Comme il ne peut y avoir d’amélioration sans se pencher sur l’organisation des compétitions nationales :
« Vous devez fournir de nouvelles formations aux entraîneurs,car vous ne pouvez pas avoir un bon joueur sans un bon entraîneur.
Il faut aussi s’appuyer davantage sur les jeunes joueurs et leur donner la chance, dès l’âge de 16 ans, de jouer dans les grands matches pour qu’ils puissent vivre ces ambiances, progresser et construire leur expérience. Les compétitions locales doivent être mieux organisées et les supporters doivent revenir dans le stade pour booster les joueurs pendant les matches ».
Il est vrai que d’autres techniciens étrangers ayant travaillé sur les bords du Nil avaient déjà abordé ces manques.
Avec une Premier League dont les compétitions traînent en longueur réduisant de façon drastique l’inter saison, des clubs qui ne font pas beaucoup confiance aux jeunes et préfèrent se fournir en talents expérimentés originaires du Maghreb, il n’est pas étonnant que le football local marque le pas.
Même si les deux géants du Caire, Zamalek et surtout Al-Ahly, sont installés de façon quasi permanente dans le top continental.
@Fayçal CHEHAT