En devenant l’entraîneur en chef de l‘ES Tunis, Mondher Kebaier (47 ans) sait qu’il sera jugé à l’aune de la qualité et de l’héritage laissé par son prestigieux prédécesseur Faouzi Benzarti. D’ailleurs, s’il compte bien apporter sa touche personnelle, le natif de Bizerte n’a pas l’intention de faire la révolution.Il estime pouvoir s’appuyer sur ce qui a été bien fait auparavant : » Mon arrivée n’est qu’un changement dans la continuité, a-t-il confié d’emblée en conférence de presse, nous préserverons ce qui est positif, et nous essayerons de corriger ce qui peut l’être ».
Premier diagnostic : « Je pense que le plus dur a été la capacité de surmonter le problème mental après l’élimination de l’équipe en Ligue des champions. L’équipe n’arrivait plus à jouer sur sa valeur. On doit essayer de les libérer surtout sur le plan offensif ».Le beau jeu, constante des Sang et Or, sera préservé et amélioré: On travaillera aussi sur la possession du ballon parce qu’il s’agit de la meilleure manière de présenter du beau jeu, même si parfois c’est difficile à cause des pelouses, de l’enjeu ».
Une fois n’est pas coutume, le nouvel homme fort n’a apparement pas posé de condition en matière de recrutement et estimé qu’il a ce qu’il faut dans son effectif: “ l’Espérance a un potentiel de qualité. Si tous les joueurs sont disponibles, l’effectif est riche. La chance sera donnée à tous les joueurs même ceux qui n’ont pas eu jusque-là beaucoup de temps de jeu”. Si la course au titre national est très bien engagée puisque l’ES Tunis est leader avec huit points le CS Sfaxien, sur son dauphin, et 10 sur l’US Monastir et l’ES Sahel, le véritable révélateur de la méthode Kebaier sera la Ligue des champions que le Taragi rêve de reconquérir sept ans après son dernier titre. L’ancien entraîneur de l‘ES Sahel et de l‘AS La Marsa a une occasion formidable de se forger un palmarès digne de son talent. Pour l’instant, son seul titre de gloire est une Coupe de Tunisie remporté avec le CA Bizertin en 2013.
@Cheikh Mabele