Alors qu’une partie de supporters de l’ES Tunis veut déjà crier victoire parce que leur équipe dispose de 8 point d’avance sur son poursuivant immédiat, le CS Sfaxien, et que les médias tunisiens s’inquiètent pour l’intérêt d’un championnat de Ligue un « déjà joué », le nouvel entraîneur veut calmer tout le monde. Mondher Kebaier estime que rien n’est fait. Son équipe devra batailler jusqu’à la fin : « Pour moi, les jeux ne sont pas encore faits, a-t-il confié au quotidien La Presse, oui, nous avons une avance confortable par rapport à nos poursuivants, mais il faut mettre cette avance dans son cadre. Cet écart de 8 points par rapport au dauphin nous permettra de travailler durant la trêve, l’esprit tranquille, et aborder la deuxième moitié du championnat avec une avance confortable par rapport à nos concurrents directs ».
Pour le successeur de Faouzi Benzarti, le plus dur reste à faire. Et le chantier est immense, en particulier sur le plan mental : » La deuxième moitié du championnat sera plus difficile à négocier, a-t-il ajouté, il faut savoir que depuis l’élimination devant Al Ahly, les joueurs sont crispés mentalement, ce qui explique pourquoi le résultat y est, mais sans la manière. Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que notre équipe était meilleure qu’Al Ahly du Caire sur l’ensemble des deux matches, sauf que la réussite nous a fait défaut pendant 15 ou 20 minutes, ce qui a fait pencher la balance au profit de notre adversaire ». Cela dit, est-ce que la victoire en championnat de Ligue 1 va suffire à guérir ce mental très touché dont parle l’ancien coach de l’AS Marsa ? Ou faudra-il attendre le début de la Ligue des champions pour que l’effectif retrouve de la sérénité? Mais la prudence n’empêche pas Kebaier d’avoir de grosses ambitions, lui a qui a déclaré au micro de Mosaïque FM, que l’ES Tunis visait quatre titres en 2018: Championnat et Coupe de Tunisie, Ligue des champions d’Afrique et Ligue arabe des clubs champions.
@Cheikh Mabele