Après une semaine de compétition et alors que toutes les équipes ont disputé au moins un match, certaines deux, comme la France, aucune n’est sortie vraiment du lot. On peut le dire: les présumés favoris de l’Euro 2016 sont en mode diesel.
Des “patrons” sans génie
Une confirmation: il n’y aura pas de gros écarts dans ce Championnat d’Europe. S’il n’est pas vraiment nivelé par le bas, le resserrement se fait plutôt par le milieu. Les grosses locomotives ont gagné certes mais toujours dans la douleur. A commencer par le pays organisateur, La France, qui a battu la Roumanie (2-1) au bout de la nuit, puis l’Albanie (2-0) après avoir souffert le martyre. Des succès à l’arrachée qui ont font le premier qualifié pour les huitièmes de finale. Mais la qualité collective et le panache sont encore bien une vue de l’esprit. L’Allemagne, championne du monde en titre, a fait le job face à l’Ukraine (2-0) mais n’a pas laissé une impression irrésistible. Mais redoutables compétiteurs dès qu’il y a un trophée en jeu, les coéquipiers de Manuel Neuer vont certainement passer la deuxième face à la Pologne, un adversaire qu’ils connaissent tellement bien. De son côté, l’Espagne, détentrice du titre, et qui est là avec l’ambition de réaliser la passe de trois, à fait de l’Espagne. C’est-à-dire qu’elle à confisqué le ballon à la République tchèque (1-0), s’est installée dans le camp adverse mais elle a dû attendre les dernières minutes pour marquer le but de la délivrance.A revoir pour avoir plus de certitude. L’actualité récente ne faisait pas de l’ Italie un candidat au titre, pourtant lorsqu’on a vu comment cette Squadra Azzura s’est joué de la Belgique (2-0), les tifosis ont le droit de se montrer optimistes. Mélange d’expérience, de roublardise, de jeunesse et aussi de talent, puissante de sa formidable culture tactique et de sa détermination, l’Italie a sans doute été à la hauteur de son histoire.
Du retard à l’allumage
Pour la Belgique, qui trône depuis de long mois en tête du classement FIFA, propulsée par de nombreux observateurs comme favorite de l’épreuve, elle a découvert la différence entre la théorie et la pratique du pouvoir. La bande à Eden Hazard – le Blues fut encore décevant dans un rendez-vous capital – est déjà dans le dur et ne peut pas se permettre de se rater face à l’Irlande samedi 18 juin. Le Portugal a également manqué ses débuts dans les grandes largeurs. Face à un adversaire islandais vraiment limité, les coéquipiers de Cristiano Ronaldo ont raté l’occasion d’impressionner l’adversité et concédé un match nul (1-1) inquiétant. Même constat en ce qui concerne l’ Angleterre, qui a pataugé face une médiocre équipe de Russie (1-1). Les Anglais se sont sans doute rendus compte qu’écraser un son groupe de qualification comme ils l’on fait ne leur donne pas les moyens de fanfaronner lors d’une phase finale. Il y a bien longtemps que la sélection de la Rose n’est pas allé au delà des quarts de finale d’un championnat international. Et ce ne sera sans doute pas le cas cette fois encore. Son derby face au Pays de Galles ce jeudi vaudra le détour.
Les bonnes surprises
Trois équipes ont fait des débuts séduisants et peuvent faire sauter la banque. A leur tête, la Croatie qui a sans doute produit le meilleur jeu lors de la première journée même si en face il n’y avait que la Turquie. Les Croates paraissent capables de mettre des bâtons dans les roues espagnoles lors de la troisième journée du premier tour dans le groupe D. On peut en dire autant de la Hongrie radieuse face à l’Autriche ( une autre équipe ayant écrasé son groupe de qualification).
Le Chiffre : 25
Comme le nombre de buts inscrits en 15 matches. Les centaines de milliers de spectateurs qui ont fréquenté les belles enceintes françaises lors de la première journée ont été sevrés: Ils ont vibré à une moyenne de 1, 66 but par match. Une misère qui confirme un nivellement des valeurs par le milieu plutôt que par le haut.
Les Individualités
Quelques joueurs seulement ont été à la hauteur de leur réputation établie ou naissante. A l’image de l’Espagnol Andres Iniesta, du Croate Modric, du Français Dimitri Payet, du Gallois Gareth Bale, du Slovaque Marek Hamsik et des défenseurs italiens, Antonio Candreva et Giorgio Chiellini…
L’image choc
La déferlante des hooligans russes et anglais sur la ville de Marseille. Une violence inouïe, gratuite et malheureusement attendue. Elle a beaucoup abimé l’image d’un Euro qui se voulait festif. Et ce n’est sans doute pas fini
@cheikhmabele