Le dernier carré de l’Euro 2016 est connu. Le Portugal et le Pays de Galles ont validé leur billet jeudi et vendredi. Ils ont été rejoints ce week-end par l’Allemagne et la France qui s’affronteront jeudi prochain au stade vélodrome.
Tempête française sur l’Islande !
De match, il n’y en pas eu pour ce dernier quart de finale. La révélation islandaise de cet Euro n’a pas vraiment existé au Stade de France contre la France. Face à une équipe d’Islande prudente et regroupée en défense, comme tétanisée par l’enjeu, les Tricolores ont plié la rencontre en moins de vingt minutes. En ouvrant le score, tout d’abord, par un Giroud bien lancé dans la profondeur (9’) puis sur une tête surpuissante de Pogba sur corner (20’). Groggies les Strákarnir Okkar (Nos Garçons en islandais ) n’ont jamais été en mesure de relever la tête après ce coup de massue. Seuls quelques coups de pied arrêtés ou touches obtenus par les protégés du binôme Lagerbëck-Hallgrimsson viendront porter un danger relatif devant les bois d’Hugo Lloris (24’, 42′).
Les Bleus qui effectuent leur meilleur mi-temps depuis le début tournoi font preuve d’une belle circulation du ballon, par des redoublements de passes et mettent la vitesse nécessaire pour inquiéter leur adversaires. La maitrise collective française sera de nouveau récompensée par deux réalisations. Une de Dimitri Payet, sur un tir ras de terre (43’), et l’autre d’Antoine Griezmann, bien lancé par Samuel Umtiti, qui viendra crucifier Halldorsson au prix d’une belle pichenette (45’). Les poulains de Didier Deschamps regagneront le vestiaire sur ce score fleuve largement mérité (4-0).
$A la reprise, les Islandais sachant que le match était plié montrent un autre visage en jouant plus haut et en redoublant d’enthousiasme dans leurs attaques. Et sur l’une d’entre elles, Sigthorsson réussit à alléger l’addition. En coupant au premier poteau un centre de Sigurdsson (56’). 4-1. Frémissement de courte durée, car Olivier Giroud ne se privera pas trois minutes plus tard pour refroidir les ardeurs nordiques en devançant de la tête la sortie du portier adverse (59’). 5.1. Dès lors les Français abandonneront le cuir à leurs adversaires préférant procéder par des contres rapides. Plusieurs occasions d’alourdir le score s’offriront aux Français, mais Payet, Gignac ou Griezmann s’emmêleront un peu trop les baguettes pour inquiéter l’arrière-garde islandaise. Les camarades de Gunnarsson parviendront de leur coté à planter un second but grâce à Bjanarsson. Le milieu de terrain d’Ahrus (Danemark) seul au second poteau place une tête imparable pour Hugo Lloris (84’). Rien ne sera plus marqué jusqu’au coup de sifflet de monsieur Kuipers. La France se qualifie brillamment en ayant obtenu la victoire la plus large dans cet Euro (5-2). Elle gagne le droit d’affronter l’ogre allemand jeudi prochain à Marseille. Un adversaire enfin à sa mesure.
Sacrés Princes de Galles !
Comme souvent l’Allemagne est au rendez-vous des demies. Pour accéder à ce stade de la compétition, la Manschaft a dû contourner l’obstacle italien dressé par Antonio Conte. Au prix d’un match très tactique où les occasions nettes, de part et d’autre, se comptèrent sur les doigts d’une main, la bande à Manuel Neuer a eu recours aux prolongations puis à la séance de tirs au but (6 tab 5) pour s’octroyer le droit de poursuivre l’aventure. La faute à une équipe d’ Italie, tenace mais fatiguée de son match face à l’Espagne, qui, bien que menée sur un but d’Ösil (68’), a eu la ressource pour revenir à la marque sur un pénalty de Bonnuci (78’). Malheureusement pour la Squaddra Azzura, la séance de tirs au but lui sera fatale. Tergiversant dans sa course d’élan, Simone Zaza expédiera le cuir dans le ciel de Bordeaux, offrant ainsi aux Allemands leur sixième demi-finale sur les six derniers tournois majeurs et une première victoire en compétition officielle sur l’Italie.
L’autre rencontre opposera le Portugal au Pays de Galles. Les Gallois ont été les premiers à se qualifier en battant en quart de finale l’un des favoris du tournoi, la Belgique. Les coéquipiers de Gareth Bale ont su se sortir du bourbier belge. Car en concédant un but somptueux de Nainggolan dans le premier quart d’heure (13’), les Dragons ne se sont jamais démobilisés. Mieux, ils ont fini par égaliser avant la pause grâce à Williams (31’) avant de prendre l’avantage en seconde mi-temps sur un beau geste technique de Robson-Kanu dans la surface de réparation (55’). Portés par cet avantage psychologique, les Rouge et Vert porteront même l’estocade à quelques minutes du coup de sifflet final grâce à une tête décroisée de Vokes (86’). En sortant vainqueur de ce match, les Britanniques réalisent le plus grand exploit footballistique de leur histoire en faisant partie des quatre meilleures sélections européennes.
De leur coté, les Portugais, à l’instar des Allemands, ont été chercher leur qualification aux penalties après avoir épuisé les prolongations (1-1). Dans cette rencontre, les camarades de Cristiano Ronaldo ont dû courir derrière le score après que Lewandoswki a marqué le but le plus rapide de l’Euro (1’42). Heureusement pour le Portugal que la sensation Renato Sanches, 18 ans au compteur, a remis les pendules à l’heure en logeant le ballon dans les filets de Fabianski un peu avant la demie heure de jeu (33’). Dans cette rencontre équilibrée, le tableau d’affichage demeurera inchangé jusqu’à la séance de penalties qui verra la Seleçao mieux maitriser l’exercice en faisant un carton plein (5 tab 3).Grâce à cette victoire aux forceps, le Portugal, qui n’a toujours pas gagné la moindre partie dans le temps règlementaire, s’offre le dernier carré pour la cinquième fois de son histoire, avec l’espoir de faire mieux qu’en 2004, année où elle échoua en finale à domicile.
@nassermabrouk