Les portes de la saison européenne des clubs se referment les unes après les autres et c’est l’heure des premiers bilans. Comme en 2015, trois clubs ont dominé sans partage leurs compétitions nationales : le Paris SG en France, le Bayern Munich en Allemagne et la Juventus en Italie.
Paris SG: un ogre insatiable
Comme lors de la saison précédente, le Paris SG a tout raflé en 2016. Les quatre trophées mis en jeu lui sont revenus presque naturellement. Cela a commencé par le Trophée des champions remporté facilement devant son dauphin, Lyon (2-0), dans un match où l’addition aurait pu être plus salée. Puis ce fut au tour du championnat de Ligue 1 dont les hommes de Laurent Blanc ne quitteront plus la tête à partir de la troisième journée avant de finir avec 30 points d’avance sur le deuxième et 80 sur Troyes la lanterne rouge. Puis ce fut au tour des coupes nationales de tomber dans l’escarcelle avec une finale de Coupe de la Ligue à peine stressante face à Lille (1-0) et une autre bien plus facile face à l’ennemi intime, l’Olympique de Marseille (4-2). Devant cette hégémonie incroyable, beaucoup en France font la fine bouche préférant avancer la faiblesse de l’adversité au lieu de mettre en avant la puissance de feu inégalée de l’armada francilienne animée par un Ibrahimovic au soir de sa carrière mais au zénith de sa forme.
Allemagne : Même pas essoufflé le Bayern
Comme Paris, le Bayern Munich a posé une main d’acier sur le football allemand. Samedi soir, il a remporté sa 18ème Coupe nationale de l’histoire et la deuxième de rang en battant le Borussia Dortmund aux tirs au but (0-0 puis 4 tab 2) dans la folle nuit du stade olympique de Berlin envahi par 75 000 spectateurs en folie. Un succès qui arrive après une domination en championnat à peine contestée par le même adversaire, le Dortmund du Gabonais Pierre – Emerick Aubameyang. Le Bayern a terminé avec 10 points d d’avance, raflé son quatrième titre consécutif et pourrait chiper un troisième trophée l’été prochain s’il devait s’imposer dans la Super Coupe d’Allemagne qui oppose le champion au vainqueur de la Coupe. Comme il l’avait fait en 2014. Le sujet qui attriste un peu les Bavarois, c’est leur relatif échec en Champions League. Dirigés pour la dernière année par Pep Guardiola, les coéquipiers du Lion de l’Atlas Mehdi Benatia espéraient enfin la gagner sous la direction du Catalan. Il n’en fut rien et l’ancien Barcelonais va rejoindre Manchester City sans avoir pu ramener la Coupe aux grandes oreilles du côté de l’Allianz Arena.Peut-être que la roue de la fortune tournera avec l’arrivée de Carlo Ancelotti actée depuis le printemps…
Italie : La Juventus intouchable
Il a suffi d’un but signé Morata sur une passe décisive du Colombien Cuadrado, presque au bout de la prolongation et de la nuit romaine, pour que la Juventus de Turin glane son deuxième doublé successif et fasse ainsi main basse sur les titres italiens mis en jeu en 2016. La domination gargantuesque des Turinois sur le football italien est plus ancienne d’une saison que celle de Paris et celle du Bayern. En effet, les Piémontais sont champions sans discontinuer depuis 2012 et en cas de succès dans la Super Coupe face à leur dauphin Naples, ils signeraient un triplé. Comme en 2015. Point commun avec les champions de France et d’Allemagne : un projet européen avorté. Finaliste de la Champions League en 2015, battue de si peu par le FC Barcelone, la Juventus nourrissait de grandes espérances cette saison. Elle a pourtant dû quitter la compétition au stade des huitièmes de finale, éliminée par Bayern Munich (2-2, 2-4).
@chehatfayçal