Coincidence du calendrier, les deux grands clubs européens propriétés d’investisseurs arabes, le Paris SG, version qatarie, et Manchester City, version émiratie, décus par leur impact européen ces dernières années, ont décidé de faire leur révolution en quelque sorte.
Paris SG: réforme ou révolution ?
Traditionnellement Nasser El Khelaifi attend juste la fin du championnat pour faire médiatiquement le bilan de la saison écoulée. Cette année, le Président du Paris-Saint-Germain a un peu pris plus de son temps pour s’exprimer. Dans un entretien à paru il y a une semaine dans le journal Le Parisien, le dirigeant parisien a envisagé une profonde restructuration de son équipe, lors du mercato estival, pour aller de l’avant et atteindre les objectifs de conquête en Ligue des champions. « Si on continue comme ça, on ne va pas y arriver (…). C’est le moment de changer et de commencer un nouveau cycle. Comme chaque année, on cherche des joueurs qui vont aider l’équipe à franchir un palier sur le terrain. On a besoin de joueurs qui mangent le gazon, prêts à mourir pour le club et pour ce maillot », annonce le Qatari. Cette volonté de tout chambouler est la conséquence de l’amère défaite, et l’absence de combativité du PSG, face à Manchester City en quart de finale de la C1. Un cruel échec face au voisin dubaïote qui a encore du mal à passer chez le patron du champion de France qui concède que c’est « le pire moment depuis mon arrivée à Paris.C’est encore très difficile à accepter ». Ce big-bang a semble-t-il commencé par le remplacement de Laurent Blanc par le Sévillan Unai Emery le triple vainqueur de l’Europa League avec le FC Séville. En attendant l’arrivée de quelques nouvelles stars que contrubuera sans doute à chosir le nouveau patron technique des quadruples champions de France.
Manchester City: Pep Guardiola, atout maître
A l’image d’un Nasser Khelaifi, Khaldoon Al Mubarak aime aussi faire le bilan sportif de son équipe de Manchester City. L’actuel président des Blues s’est ainsi prêté au jeu des questions-réponses pour la chaine de télévision de son club en revenant sur l’ère Pellegrini et en abordant le futur. Pour le dirigeant des Emirats, le bilan du Chilien est à moitié satisfaisant. « Sur ces trois dernières années nous avons gagné un titre en premier league (2014), deux coupes de la Ligue (2014, 2016), nous avons atteint pour la première fois de notre histoire les demi-finales de la ligue des champions et nous avons marqué un nombre considérable de buts. Ce sont des résultats qu’on doit reconnaitre. Nous remercions Manuel Pellegrini et ses équipes pour cela, se félicite le natif d’Abu Dabi. Mais on ne peut pas cacher sa déception et plus particulièrement cette saison. Nous avions des exigences élevées. Nos performances à domicile en Premier League ont été irrégulières. Nous n’avions pas l’habitude de perdre autant de matches. Normalement, nous sommes solides et difficiles à battre contre les équipes du top 5. Nous devons gagner le championnat chaque année et aller le plus loin possible en ligue des champions. Il n’y a pas de compromis à avoir sur ces deux objectifs ». Et de se montrer optimiste sur le nouveau cycle qui débutera dans quelques semaines avec l’arrivée de Pep Guardiola à la tête des Citizens :« Je suis très enthousiaste que Pep ait rejoint notre équipe. Je pense que c’est l’un des meilleurs entraineurs actuels. C’est un formidable atout pour notre équipe. Avec lui, je garantis le don de soi et la passion. C’est un gagneur. Ses records avec Barcelone et Le Bayern parlent d’eux-mêmes. Je n’ai pas de doute qu’il transformera notre équipe. Nous sommes engagés comme jamais pour avoir une équipe que Pep pourra faire grandir et qui jouera avec passion, envie et beaucoup de qualité. Cette année Sheikh Mansoor (le propriétaire du club) et moi avons de grands espoirs.Je suis confiant et en fais le pari ». On a hâte que le championnat d’Angleterre débute et de voir la réaction en miroir du PSG.
@nassermabrouk