Chaque jour et jusqu’au 31 décembre inclus, la rédaction de 2022mag consacre sa une à un évènement qui a fait l’actualité du football arabe durant cette année. Aujoud’hui, nous avons choisi d’évoquer le formidable parcours qui a permis au Hilal Ryadh de remporter la quatrième Ligue des champions de son histoire.
Al-Hilal Ryadh avait en travers de la gorge le fait d’avoir été disqualifié en 2020 par l’AFC en plein Final Eight de la LDC dont il était le détenteur du trophée en raison de l’hécatombe de cas Covid qui avait décimé son effectif au coeur de la compétition. Il fallait au très ambitieux club saoudien revenir à la charge avec tous ses moyens pour mériter sa quatrième étoile et ne pas attendre presque vingt ans comme ce fut le cas entre leur deuxième (2001) et leur troisième succès (2019).
Comme en 2020, onditions sanitaires obligent, la phase de poules à dû se dérouler sur un seul site. Mais cette fois les Saoudiens ont la chance d’être le pays hôte du groupe A et de disputer, entre le 15 et le 30 avril, tous leurs matches au Prince Faisal Bin Fahd Stadium de Riyadh. Cet avantage s’avera en partie théorique puisque les coéquipiers de Marega ont concédé deux défaites et ont fini par se contenter de la deuxème place du groupe derière les Tajikistan du FC Istiklol. Mais l’essentiel était fait. Le club pouvait préparer sereinement un deuxième tour avec des matches à élimination drecte programmé à l’automne.
Les Bleus avaient aussi profité du mercato pour se renforcer et surtout confier la barre technique à un entraîneur d’expérience, le Portguais Leonardo Jardim tout juste limogé par l’AS Monaco. La greffe n’a pas tardé à prendre. Le natif de Barcelona a commencé son aventure en LDC asiatique par un succès en huitièmes de finale contre les Iraniens d’Esteghlal FC. Grâce à des réalisations signées Bafétimbi Gomis (38′) et Salem Al-Dawsari 56′). Ce qui a ravi le technicien portuguais: » Nous avons gagné un match important contre une équipe qui avait remporté son groupe, a confié l’ancien coach de l’AS Monaco en conférence de presse, malgré la victoire, le match n’a pas été facile et nous avons affronté des adversaires puissants. J’avais prévenu mes joueurs que nos adversaires pousseraient fort dans les premières périodes du match. Nous avons cependant contrôlé le match par la suite et avons réalisé une performance équilibrée. Les joueurs ont fait preuve d’une grande détermination à gagner ce soir ». Première réussie également pour les nouvelles recrues chèrement acquises. À l’image de Moussa Marega, Matheus Pereira ou Jang Hyun-Soo.
En quart de finale, le triple champion d’Asie n’a fait qu’une bouchée (3-0) des pourtant redoutables iraniens du Persepolis FC grâce à Salem Al-Dawsari (27′) et à un doublé de l’insatiable Bafé Gomis ( 50′, 70′). Bien servi par la chance cette fois, Al-Hilal se voit ofrir à nouveau l’occasion de jouer à domicile en demi-finale. Cerise sur le gâteau, c’est face à son rival de toujours, Al-Nassr, vainqueur impressionnant (5-1) des Émiratis d’Al-Wahda qu’il devra aller chercher son billet pour la finale tant désirée. le Classico aura pour théâtre le Mursool Park Stadium de Riyadh.
Dans une ambiance de folie, c’est le Hilal qui bouclera la première période en tête grâce à une réalisation de Moussa Marega (17′) sur une passe inspirée de Bafe Gomis. Réduit à dix après l’exclusion d’Ali Mohamed Lajami dans le temps additionnel du premier acte (45e+2), Al-Nassr parvient pourtant à égaliser dès l’entame de la seconde période, grâce à son Brésilien Anderson Talisca (1-1, 50e). Mais le Hilal de Leonardo Jardim repartait à l’abordage du but gardé par Walid Abdullah et Salem Al-Dosari redonnait un but d’avance aux siens (71e, 2-1), cette fois-ci sans réponse de la part d’Al-Nassr.
Si les Jaunes de Ryadh n’ont pas démérité, les Bleus ont tout fait bien pour mériter de disputer leur huitième finale continentale. Les Saoudiens, qui reçovent encore, doivent se farcir de redoutables concurrents, les Sud-coréens de Pohang Steelers .Eux aussi comptabilisent trois sacres ( 1996-97, 1997-98 et 2009) et arrivent avec la ferme intntion de rafler un quatrième à Riyadh.
Dans un stade plein comme un oeuf et qui tangue comme un navire sous la furie de la houle, les Bleus sont les premiers à frapper. Il n’a pas fallu plus de seize secondes pour que le match bascule dans le sens voulu par les locauX. C’est le temps qu’il aura fallu au latéral gauche saoudien Nasser Al-Dawsari pour ouvrir la marque d’une incroyable frappe du gauche dans la lucarne de Lee Jun, le gardien des Pohang Steelers. Le coup d’envoi venait à peine d’être donné par l’arbitre émirati que déjà, Al-Hilal avait pris les commandes de cette finale pour ne plus jamais les lâcher.
On aurait pu croire que Pohang Steelers serait dans les cordes après avoir concédé un but aussi précoce. Mais les protégés du coach Kim Gi-Dong ont rapidement réagi et mis sous pression la défense des Saoudiens. Ainsi à la douzième minute, une frappe déclenchée en dehors de la surface par Sin Jin-Ho a été repoussée par la transversale. Sur le rebond, Sang-Hyub reprenait à bout portant mais voyait le gardien de but Abdulah Al-Mayouf sauver in-extremis !
Les Sud-coréens continuaient de pousser régulièrement mais devaient faire face à une défense très concentrée et surtout, bien décidée à ne pas offrir la moindre chance à cet adversaire conduit par le colossal Colombien Manuel Palacios. En fin de première période, les Steelers obtenaient un coup franc indirect côté droit, repris de la tête à bout portant. Mais Al-Mayouf veillait et captait sur sa ligne, permettant au Hilal de regagner les vestiaires avec ce court avantage d’un but.
En seconde période, le Hilal reprenait le contrôle de la rencontre sous la conduite de son meneur brésilien Matheus Pereira. Après l’heure de jeu, les Saoudiens parvenaient ainsi à creuser l’écart. Bafé Gomis lançait couloir droit dans la surface de réparation l’attaquant malien Moussa Marega, dont la frappe croisée à ras de terre ne laissait aucune chance à Lee Jun (2-0, 63e). Le score ne devait plus évoluer par la suite, le Hilal ayant sécurisé l’accès à sa surface de réparation.La formation dirigée par le Portugais Leonardo Jardim disputera donc la prochaine Coupe du monde des clubs de la FIFA en début d’année prochaine aux Emirats aux côtés de Chelsea, Monterrey et du Ahly du Caire, entre autres.
@ Cheikh Mabele