La Fédération algérienne de football (FAF) devra organiser l’élection de son nouveau bureau exécutif et de son nouveau président au plus tard le 15 mars. Après quelques mois de doute, le président sortant, Kheireddine Zetchi, a finalement décidé de briguer un deuxième mandat.
Mais, affaibli par le refus de la FIFA d’avaliser sa candidature au poste de , il a vu le nombre de prétendants à la direction de l’institution faîtière du football algérien se multiplier comme des petits pains. Et certains ont commencé à faire les yeux doux au sélectionneur Djamel Belmadi qui est en réalité le vrai homme fort sur place depuis qu’il a pris la tête de la sélection nationale, l’a mené au titre continental et lui a donné une place de choix sur le plan international.
Mais pas dupe, le natif de Paris a décidé de mettre le holà alors qu’il accompagnait Zetchi à l’inauguration de l’ Académie régionale de la FAF à Sidi Bel- Abbes et d’indiquer clairement qu’il se refusait à devenir l’alibi ou le cache-misère de candidats dont la seule arme respectable devrait prendre la forme d’un programme présidentiel solide et réalisable au profit de l’ensemble du football algérien : « Le sélectionneur, c’est un entraîneur ; normalement il n’a pas à parler de tout cela, mais c’est ainsi fait chez nous ; on mixe un petit peu tout. Un futur candidat à la présidence de la fédération doit s’occuper à poser son programme, ce qu’il a envie de faire, s’il arrive à convaincre les gens de voter pour lui…, mais je ne pense pas que l’entraîneur peut entrer en ligne de compte. Ce qui est sûr, c’est que nous travaillons moi et mes joueurs, mes staffs, l’administration qui est autour de nous, car sans elle, on ne peut rien faire. On pousse tous dans la même direction (…) ».
Avant d’ajouter, plus ferme que jamais : » J’ai envie de dire par là que ces candidats doivent parler d’un programme. Je n’ai pas envie d’être une pièce ou une carte à jouer, sur laquelle on masquerait un programme ». Voilà qui a été dit avec élégance mais fermeté. Le boss des champions d’Afrique a en quelque sorte pris à témoin l’opinion publique algérienne qui, elle, est clairement capable de séparer le bin grain de l’ivraie et démasquer l’opportunisme.
@Cheikh Mabele