Heiko Vogel, actuel manager du KFC Uerdingen 05, club de troisième division allemande, a été le premier entraîneur européen a avoir eu Mohamed Salah sous sa direction. C’était en 2011-2012 lorsqu’il était sur le banc du FC Bâle . Il revient, sept années plus tard, alors que l’Egyptien a franchi tant d’importantes d’étapes, sur son ressenti de l’époque et il avoue qu’il avait des doutes sur le fait que le Pharaon puisse devenir une star mondiale.
Non pas qu’il n’avait pas vu le talent immense du natif de Basyoun, mais parce qu’il pensait qu’il n’avait pas cette mentalité de « tueur à sang froid » indispensable à celui qui veut entrer dans la galaxie des plus grands de l’histoire du football: « Quand il est arrivé chez nous, a confié le technicien allemand au site omnisports germanique Spox.com, il avait un caractère si doux. Il a toujours été clair pour moi que c’était un joueur exceptionnel, mais je n’étais pas sûr qu’il avait la mentalité qu’il faut pour devenir un géant. Je n’en était pas vraiment sûr. En réalité , Momo est un « tueur doux ».Je mentirais si je disais avoir prophétisé une carrière mondiale aussi puissante ».
Vogel raconte alors le stage d’une semaine que l’Egyptien avait effectué à Bâle avant de signer son premier contrat professionnel en Europe : «Salah était impressionnant d’une manière différente.Je me demandais si les vidéos que nous avons visionné avant son arrivée avaient été accélérées. Il avait tout : la vitesse, la finition, le pied gauche. Puis il s’est entraîné le premier jour. Tout le monde a regardé la séance et nous nous sommes demandé s’il pouvait avoir un frère jumeau. Le deuxième jour était un peu mieux, mais pas bon. Et puis vint le troisième jour. C’est alors qu’il a tout détruit, il était vraiment inarretable. C’était absolument extraordinaire. Il était tellement agile, tellement explosif. S’il avait le ballon sur son pied gauche, c’était un but. Après cette performance, tout le monde a comrpris pourquoi nous voulions le signer. Ce qui est bien, c’est que j’ai rencontré Momo l’année dernière et qu’il n’a pas changé du tout. C’est exceptionnel ». Salah n’était pas un tueur à sang froid implacable mais il est devenu un « tueur doux » tout aussi implacable. Arsenal en a fait les frais pas plus tard que dimanche dernier en Premier League.
@Cheikh Mabele