Son parcours avec l’équipe d‘Algérie est incroyable. Mais vrai. Djamel Belmadi est venu, a vu et a vaincu. Tout cela en l’espace de quelques mois. Il a transformé une sélection en bois en un joyau remarquable jusqu’à la mener au titre continental. Le deuxième de son histoire après trois décennies de disette. Pour certains, l’homme avait pu ressembler à un OVNI. Pourtant, sa légende de technicien surdoué et de travailleur acharné, il l’a construite en cinq ou six ans passés sur les banc d ‘Al Duhail (ex-Lekhwiya) dont il avait fait un triple champion de la Qatar Stars League et à la tête de l’équipe nationale de l’Emirat gazier et futur organisateur du Mondial qu’il a mené son premier titre d’importance : la Coupe des nations du Golfe.La suite, tout le monde la connait. L’appel du pays. L’engagement. Et la première moisson fructueuse. C’est de cela que le natif de Paris, passé par le Paris SG, l’ Olympique de Marseille et Manchester City a parlé devant les caméras de la télévision nationale algérienne.
Aimer l’Algérie et son drapeau
« Les joueurs se devaient de comprendre et de connaître l’histoire de cette équipe nationale, comment elle est née, les sacrifices qui ont été faits. Je parle de l’équipe du FLN qui a quitté la France pour défendre les couleurs de l’ Algérie en guerre. Ils avaient laissé leurs carrières, leurs familles, l’argent et tout ce qui va avec pour El Watan (mdr, la patrie). J’ai expliqué tout ça aux joueurs et si javas vu quelqu’un pour qui cela n’avaitpas de sens et qu’il n’était pas touché par ce sentiment, je lui aurais dit: » Allah eyssahel aâllik » (ndlr, que Dieu te facilité tache ), tu as s un problème avec le nationalisme, El-Watania, va réfléchir et lorsque tu comprendras ça, tu pourras revenir me voir. Et si tu as vraiment changé, alors, peut-être, on fera appel à toi». El-Watan, c’est El Watan, mes parents sont 100 % nationalistes. Mon père, s’il avait échoué à nous inculquer cette fibre nationaliste et fait de nous en parallèle des médecins ou je ne sais quoi, ces choses-là qui font que les parents sont toujours fiers, il aurait tout raté.»
Zetchi l’a convaincu, il a convaincu Zetchi
«La Fédération m’a contacté via Aziz Bouras avec lequel j’avais déjà travaillé. Mais il fallait me donner des garanties sportives L’aspect financier a été réglé en deux minutes chronos. Ce n’ait pas l’argument décisif , sinon vous pensez bien que je serai resté au Qatar. En réalité sept heures, c’est le temps qu’il m’a fallu pour expliquer au président ma façon de faire et comment je voulais, où je souhaitais que ça se passe. je ne lui rien caché. Je n’ai rien gardé pour moi. Je lui ai bien dit que si ce n’est pas comme ça qu’il le conçoit, ce n’était même pas la peine d’aller plus loin. En vérité, si tous ces détails n’avaient pas été discutés et approuvés, il nous aurait été impossible d’avoir les résultats que l’on connait. Je ne suis pas quelqu’un avec un ego démesuré et cela ne me dérange pas d’expliquer. Je suis ouvert et toujours à, l’écoute tout en ayant mes certitudes. Je sais ce que je veux où je veux aller et comment y arriver. »
Des conditions de travail optimales
«La FAF a mis à ma disposition un logement haut standing à Alger, c’est dans le contrat, pour accueillir ma famille… mais je n’ai jamais senti l’obligation de disposer de ce logement, c’est ici à Sidi Moussa que je vis, je me sens chez moi, c’est ma maison. J’ai dit aux joueurs qu’ils ont de la chance d’avoir Sidi Moussa avec cette pelouse de qualité, ce dortoir 5 étoiles, une cantine avec des chefs, des moyens de récupération… Je dis ça sans faire le vieux dinosaure qui parle de son époque ou de sa génération. On a deux terrains gazonnés, et un synthétique, on est en train de rajouter un autre terrain pour les catégories jeunes.»
Mal aux Fennecs avant de venir à leur chevet
«Quand quelque chose ne me plaît pas, je le dis, je j’évacue tout de suite, je ne garde rien pour moi. Quand j’ai besoin de quelque chose, pas pour moi, mais pour la sélection, pour le pays, il y a une oreille. Je suivais cette équipe, je regardais ses matches et quand je voyais des équipes moyennes venir ici nous battre, quand je voyais qu’aucune sélection ne nous respectait e que l’ on se faisait battre par le Cap Vert, l’Arabie Saoudite, l’Iran… Quand je voyais notre sélection sans âme, je n’étais pas seulement contrarié, j »étais en colère. Et je me me disais, il nous faut vraiment revenir au moins dans le Top 5 continental. »
Contre une période de transition
«On m’a parlé d’une une période de transition pour relancer le projet et mettre sur pied une équipe nationale sur des bases solide, j’ai dit non. Je n’avais pas le temps pour ça. J’avais une autre vison des choses. J’ai affirmé qu’on allait se qualifier pour la coupe d’Afrique des nations e qu’on allait la gagner incha Allah. Certains m’ont pris pour un incompétent ou un fou qui ne sait pas ce qu’il dit. Mais sans me vanter, je crois qu’ils ont oublié que deux mois avant d’arriver à Alger je travaillais et je gagnais toutes les compétitions dans lesquelles je m’investissais. Donc, je savais où j’allais et surtout j’etais prêt. Je n’avais pas le droit et ce n’étais pas dans mon intérêt de dire qu’il me fallait trois ans pour réussir. Je ne pouvais envoyer ce message aux joueurs. Si je l’avais fait, le joueur aurait dit, bof, j’ai trois ans pour réussir. Mes messages étaient pour les joueurs, pas pour la presse ni pour le public.»
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