L’ambiance était délétère vendredi soir au stade du 5 juillet autour de l’équipe nationale algérienne qui affrontait le Cap Vert (2-3) en amical. Le maigre public qui a accepté défier la pluie semblait être présent seulement dans le but de régler ses comptes avec le sélectionneur Rabah Madjer. Une situation intenable pour les Fennecs qui ne comprennent pas d’être sifflés dès les premières minutes par leur propres supporters.
Du coup, l »attaquant d’Al Sadd, Baghdad Bounedjah, qui a sans doute accompli la meilleure performance du match côté algérien a été l’un des rares à afficher son mécontentement devant les micros de la presse. » Vous ne pouvez pas jouer au foot lorsque vos propres supporters se retournent contre vous, cinq minutes après le début du match, a-t-il confié dans un entretien accordé au site spécialisé lebuteur.com, ce n’est pas possible. Sincèrement, je n’ai pas la moindre explication. Il fallait au moins nous donner une mi-temps avant de nous juger. Vous avez tous vu que nous avons dominé notre vis-à-vis en première mi-temps. Ainsi, je pense qu’il serait mieux pour nous de jouer à huis clos ». Et si la broncha était destinée surtout à son sélectionneur ? » Peut-être, je n’en sais rien. Mais si le public a un problème avec le sélectionneur, il doit soutenir l’équipe nationale. »
Grandeur et décadence des Fennecs. Il y a quatre ans, presque mois pour mois, ils défilaient dans, un bus découvert de l’aéroport à la présidence de la République (25 km de trajet) dans une liesse populaire que les plus anciens avaient comparé au du 5 juillet 1962 premier jour de l’indépendance du pays.
@Cheikh Mabele