Vahid Halilhodzic, sélectionneur des Fennecs entre 2011 et 2014, période bénie du football algérien, n’a rien perdu de son aura dans le pays et certains continuent à lui lancer un appel du pied comme si’il était le Messie. Même du lointain Japon où il est désormais installé, coach Vahid continue d’être sollicité pour donner son avis. L’élimination de la formation dirigée par l’Espagnol Lucas Alcaraz, le quatrième coach à lui succéder depuis son départ, ne l’a apparemment pas laissé indifférent.
Aux Algériens inquiets, l’ancien entraîneur du Paris SG prodigue un seul conseil: se remettre au travail et faire preuve de patience: « Il faut travailler, a t-il martelé dans un entretien accordé au site lebuteur.com, en Algérie tout le monde est impatient, ce n’est pas comme ça que vous allez construire sur de bonnes bases. Les Algériens veulent tout refaire tout de suite, cela est impossible. On ne peut pas refaire une équipe nationale en un seul match. Il faut se donner le temps de repartir sur de bonnes bases et bien reconstruire. »
Et pour bien se faire comprendre, il évoque sa propre expérience de trois ans dans le pays qui ne ressembla pas à un fleuve tranquille même s’il n’a jamais voulu évoquer les écueils mis sur son chemin : » J’ai vécu des moments très intenses avec cette équipe d’Algérie. On a connu beaucoup de bonnes choses durant les 3 ans où j’ai travaillé, on était partis de très loin. Il ne faut pas oublier que j’avais hérité d’une situation catastrophique avec notamment une équipe anéantie par cette défaite subie contre le Maroc sur le score de 4 buts à zéro. C’était une humiliation pour tout le peuple algérien. On était repartis de là, on a beaucoup travaillé et on a été récompensés par une qualification au Mondial 2014 avec une participation remarquable. Partout où je voyage on me parle encore de la qualité de jeu montrée par l’équipe d’Algérie. On a été de l’avis de tous l’équipe la plus sympathique de cette Coupe du monde au Brésil. » Mais, aujourd’hui, le Franco-Bosnien est passé à autre chose. Dans un autre pays, le Japon, qui lui a laissé le temps de travailler et où il a bénéficié de cette indispensable patience si nécessaire à la réussite. il a été récompensé par un joli billet pour le Mondial 2018. La Côte d’Ivoire, l’Algérie et le Japon lui seront tous reconnaissants.
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