Tous ceux qui ont approché Djamel Belmadi rapportent combien le technicien est exigeant avec ses collaborateurs sur le plan professionnel. Exigeant certes, mais droit et juste. Lors de la préparation de la CAN 2019 en Egypte, le sélectionneur des Fennecs n‘avait pas hésité un seul instant à renvoyer du groupe le jeune milieu de terrain Haris Belkebla, auteur d’une blague plutôt graveleuse sur les réseaux sociaux. Ce qui avait privé le jeune Havrais dune fabuleuse aventure récompensée d’un titre continental. S’il tranche dans le vif, Belmadi n’est pas dans la rancune ni dans le bannissement et Haris avait été rappelé au début de l’automne pour les deux matches contre la Zambie et le Botswana comptant pour les éliminatoires de la CAN 2021.
Le natif d’Aubervilliers a raconté ce que représente pour lui cette réhabilitation: “J’ai commis une grosse erreur. Ce qui m’a fait le plus mal, c’est d’avoir fait du mal à ma famille, que notre nom soit sali, a-t-il confié dans un entretien accordé au quotidien Le Parisien, mais cet écart de conduite était au départ surtout une mauvaise blague. Tous ceux qui me connaissent savent bien qui je suis vraiment. En aucun cas, je ne suis un élément perturbateur. J’aime rigoler, apporter ma joie de vivre et ma bonne humeur dans un groupe ». Sa reconnaissance pour le sélectionneur est forte : » Il ne m’a jamais lâché, a-t-il ajouté, il avait déclaré qu’il gardait un oeil sur moi. Le jour même, il était en colère, il m’a convoqué et m’a dit que je devais partir. Il m’a demandé de faire profil bas. Mais ce que j’ai apprécié, c’est qu’il ne m’a pas condamné. Il m’a dit que je ne serai pas black-listé pour la suite”. Haris Belkebla, 17 matches disputés en tant que titulaire, réalise une première partie de saison de très haut niveau avec le Stade de Brest promu en Ligue 1 l’été dernier.
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