En principe, le ministre de la Jeunesse et des Sports ne doit pas se mêler des affaires de la Fédération, mais en Algérie, le détenteur du portefeuille, El Hadi Ould Ali, ne s’embarrasse pas de cette règle édictée par la FIFA. Devant la déroute de la sélection nationale dans les éliminatoires du Mondial 2018, le représentant de l’Etat demande clairement le départ du sélectionneur Lucas Alcaraz, choix assumé de la Fédération : «Le président de la FAF doit prendre rapidement une décision en ce qui concerne le staff technique et quand je parle du staff technique de l’équipe nationale, a-t-il tenu à préciser en marge de la Super Coupe handball, je parle de cet entraîneur. Zetchi doit faire un choix judicieux dans l’intérêt de cette sélection nationale. »
Pour Ould Ali, la mise à l’écart de quelques joueurs n’était pas la solution : «Nous sommes peinés comme tout le peuple algérien par cette nouvelle défaite. Il faut une évaluation approfondie de ce qui s’est passé dans cette sélection avant et pendant la CAN et de la CAN jusqu’à aujourd’hui. Ce n’est pas une question de changer l’équipe et d’écarter trois joueurs cadres qui va régler les problèmes de la sélection nationale. Les séquelles sont toujours là. Je pense que Zetchi est conscient de la gravité de la situation de notre sélection.» Une chose est sûre, six mois après son accession à la tête de l’institution fédérale, Kheireddine Zetchi affronte sa première crise grave. Et lorsqu’on connaît l’intensité de la rivalité régionale, les Algériens souffrent aujourd’hui de la comparaison au moment ou l’Egypte valide son billet pour la Russie et que la Tunisie et le Maroc sont à deux doigts de réaliser la même prouesse.
@Cheikh Mabele