Algérie – Niger, 6-1. Les fans des Fennecs sont passés par tous les états vendredi soir à l’occasion du match disputé par leur équipe contre le Niger lors de la troisième journée des éliminatoires du Mondial 2022. Encore quelques minutes avant le coup d’envoi, tout le monde était persuadé que le Niger allait passer à l’essoreuse algérienne comme le furent Djibouti, la Zambie, la Mauritanie et bien d’autres dans un passé récent .
Mais dans le huis clos du stade Mustapha Tachker de Bilda, les protégés de Djamel Belmadi ont joué sans doute leur plus tristounette et la plus pauvre première mi-temps de ces trois dernières années. Empruntés, incapables d’aligner trois passes successives – certes sur une pelouse indigne d’un match de haut niveau et d’un pays commme l’Algérie – avec des défaillances individuelles inhabiituelles notamment en défense. Youcef Atal, Bedrane entre autres, un milieu désarticulé avec un pâle Sofiane Feghouli et un Zerrouki transparent, comme perdu, et une attaque qui toussote.. Et en face, il y avait des Nigériens décomplexés, hardis, provoquateurs sur les côtés et au ooeur de la défense algérienne à qui il n’avait manqué qu’un brin d’efficacité pour vraiment faire mal aux champions d’Afrique en titre. Une menace qui roda encore même après l’ouverture du score des Verts à la 28e minute sous la forme d »un coup franc magistral des 30 mètres signé Riyad Mahrez. Un chef d’oeuvre qui rappela celui qu’il avait inscrit contre le Nigeria (2-1) en demi-finale de la CAN 2019.
Puis, il y eut la deuxième période et la métamorphose. Sans doute sermonnés par un Djamel Belmadi qui avait presque perdu sa voix à force d’avoir hurlé ses consignes du bord de touche pendant 45 minutes, les coéquipiers d’Aïssa Mandi se sont remis à l’endroit. Pas tout de suite pour être honnête. Car après avoir doublé la mise dès la 47e minute grâce à un deuxième but inscrit par ce même capitaine Mahrez sur penalty, l’Algérie va concéder un but dans la foulée (49e). Sosah – à la limite du hors-jeu – se jouant de la défense avant de crucifier Raïs Mbolhi.
En vérité, il a fallu attendre les changements apportés par le sélectionneur après l’heure de jeu, entrées d‘Islam Slimani et de Youcef Belaïli dans un premier temps, puis celles des jeunes talents que son Hichem Boudaoui, Adem Zorgane et le très prometteur Ammoura, pour assister au retour de ce jeu à l’algérienne que l’on aime tant, fait de mouvements, de technique ciselée et d’exploits individuels. L’enchantement dura une vingtaine de minutes. Assez pour empller quatre nouvelles réalisations et gonfler un peu plus la différence de buts. Un argument qui pourra s’évérer décisif en cas d’égalité de points avec le Burkina Faso en novembre prochain. Avant cela, il faudra d’abord que la bande à Bennacer pense à se montrer plus conquérants dès le coup d’envoir pour éviter le piège qui pourrait leur être tendu lundi à Niamey par une Mena qui n’a certainement plus rien à perdre. Sauf l’honneur.
@Cheikh Mabele
La feuille de match
Algérie – Niger, 6-1; Buts : Algérie : Mahrez (27’, 60’ pen), Feghouli (47’), Zakari (69’ csc), Slimani (75’, 87’). Niger : Sosah (49’)
Algérie : M’Bolhi, Atal, Farés, Mandi, Bedrane, Zerrouki ((Boudaoui 77’), Mahrez (Ammoura 77’), Bennacer (Zorgane 77’), Bounedajh ((Slimani 66’), Feghouli ((Belaili 61’),Benrahma. Entraîneur : Djamel Belmadi.
Niger: Daouda Kassaly, Hervé Lybohy, Aliou Youssef, Ousmane Diabaté, Amadou Garba, Abdoul Madjid, El Fezzaz, Salamoun Mahamadou (Souleymane Zakari 44’), Wonkkoye, Adebayor, Sosah. Entaîneur : Cavalli