L’ancien attaquant international algérien Rabah Madjer, devenu consultant de haut vol et président de la commission de haut niveau et de la détection de jeunes talents auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports, a longuement évoqué les Fennecs au lendemain de leur triomphe face à la Tanzanie (7-0). Abordant le cas du sélectionneur Christian Gourcuff, dont nul ne sait encore s’il va partir ou rester, Madjer se prononnce pour un maintien du Breton à son poste au nom de ce qu’il appelle “la stabilité positive”: » Je suis personnellement pour la stabilité positive.Je ne suis pas pour le départ de Gourcuff, a-t-il déclaré lors de l’émission Forum Sport du quotidien algérois El Moudjahid, bien au contraire, il a gagné avec son équipe, et là, personne ne peut dire le contraire. Cette équipe a gagné largement devant la Tanzanie. Il n’ y a aucune raison logique de demander le départ de Gourcuff. On est seulement contre la stabilité négative. C’est-à-dire qu’un entraîneur qui ne concrétise pas son objectif ne doit pas rester à la tête de l’équipe nationale. Car il a échoué. Comme on l’avait fait avec les techniciens locaux, il faut le faire avec les entraîneurs étrangers”.
Mais le sujet qui lui tient le plus à coeur au champion d’Afrique 1990 concerne la place des joueurs locaux au sein du groupe. Il persiste et signe en considérant qu’une formation constituée majoritaitement de joueurs évoluant en Europe n’est par formatée pour disputer avec succès des competitions africaines: “Il ne faut pas oublier que nous sommes en Afrique. On vit et on joue en Afrique. On ne peut compter sur des joueurs qui évoluent dans un environnement qui est différent de celui de notre continent. On peut le faire pour quatre ou cinq joueurs. C’est-à-dire les meilleurs qui jouent outre-mer. Pour cela, il faudra changer de politique et donner la chance aux joueurs locaux de pouvoir rejoindre l’EN. Sinon, indirectement, on va contribuer à les démoraliser à vie”. On peut dire que l’ancien vainqueur de la Champions League avec le FC Porto n’a pas varié d’un iota sur la question, même si les chiffres ne lui donnent pas toujours raison.
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