Dans un très long article que lui a consacré dimanche le quotidien français l’Equipe, l’ancien maître à jouer de l’équipe d’Algérie et du Saint-Etienne des années 50 et 60, Rachid Mekhloufi, s’est exprimé sur “le choix” de Fékir qui avait défrayé la chronique à la fin du mois de mars : “Le Lyonnais a fait croire aux Algériens qu’il allait rejoindre l’Algérie et il joue avec l’équipe de France face au Brésil. A partir du moment où il est né en France, qu’il y habite et y joue, a-t-il confié, je le comprends. Ce qui m’a déplu, en revanche, c’est son hésitation. Ça n’a été que du marchandage.” Et cela horripile fortement le joueur et l’homme qui avait tout quitté en 1958 pour rejoindre l’équipe du FLN. Mais au delà du choix de Nabil Fékir, Mekhloufi a de plus grandes inquiétudes et les exprime d’une manière, à notre avis, assez violente, qui ne tient pas compte de la réalité actuelle du football mondial : “ Or, on n’a pas le droit de marchander son pays, poursuit-il, de manière générale, ce problème de joueurs “immigrés” me tarabuste. Ce n’est pas le fait que l’Algérie soit devenue une équipe de mercenaires qui me gêne. C’est que nos joueurs locaux ont été complètement délaissés. C’est à eux que je pense. Ils n’ont plus aucun espoir d’aller en sélection.”
Mekhloufi reste droit dans ses bottes dans le débat concernant les choix à faire entre joueurs locaux et joueurs expatriés. La solution est peut-être entre les deux. Généralement, lorsque les joueurs ont le niveau requis pour la haute compétition, ils trouvent leur place en sélection. Hilal Soudani, Islam Slimani, Essaid Belkalem et quelques autres en sont la preuve. Pour tous ceux qui veulent en savoir plus sur l’immense champion que fut Rachid Mekhloufi et le grand homme qu’il est, nous conseillons la lecture du très bel ouvrage intitulé “ Rachid Mekhloufi: une portion de ciel bleu dans le monde du football” paru il y a quelques semaines aux éditions algériennes al-bayazin (collection, Sportifs d’exception”). www.albayazin.com
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