L’ancien. défenseur international algérien Antar Yahia (36 ans) ne s’exprime pas beaucoup dans les médias. Et lorsqu’il le fait, c’est toujours avec du recul et un bon sens avéré. Le héros de Omdurmann en octobre 2009 suit avec attention et inquiétude les moments difficiles que traverse l’équipe d’Algérie toujours chère à son coeur. Pour celui qui vient d’être décoré de l’ordre du mérite olympique et sportif algérien, le délitement ne date pas de l’arrivée de l’actuel sélectionneur : «Le mal est profond, a-t-il confié dans un entretien accordé au site algérois lebuteur.com, ne peut pas résumer le problème des résultats de l’équipe nationale après uniquement un match perdu ou à une seule personne. La crise des résultats dure depuis plusieurs mois, et bien avant l’arrivée du sélectionneur Madjer. Moi je suis de ceux qui croient que les résultats ça se prépare, ça se construit et c’est valable pour les échecs aussi.»
Pour l’ancien joueur de Bastia et Bochum qui prépare actuellement sa reconversion comme entraîneur, la dynamique des Fennecs a été brisée par l’instabilité à tous le niveaux :«Concernant les résultats de l’équipe nationale, une dynamique sportive c’est fragile et une dynamique de groupe c’est également très fragile, donc il faut une certaine stabilité dans le groupe. Il faut que les joueurs soient heureux de se retrouver entre eux. Savoir travailler la régénération du groupe cela prend aussi du temps, et dans ce sens je ne suis pas certain qu’on ait respecté certains processus lors des dernières années et c’est ce qui nous a mené vers ces échecs. Je ne peux pas être plus pertinent car je ne sais pas ce qui se passe à l’intérieur, mais c’est mon constat personnel ». Il ne faut toutefois pas interpréter cette analyse comme un plaidoyer pour maintenir en place le staff technique actuel, car l’international aux 53 sélections estime que la préparation de la CAN 2019, objectif numéro ondes Fennecs, est d’ores et déjà très mal engagée.
@Cheikh Mabele