Rabah Madjer est depuis une quinzaine de jours le nouveau sélectionneur de l’équipe d’Algérie, mais, il l’avoue, il n’était pas candidat. On est venu le chercher. Ce qui confirme qu’en virant Lucas Alcaraz, la Fédération algérienne de football (FAF) savait déjà qui allait le remplacer: » Non. Il n’y a pas eu de candidature, a confié l’ancien joueur du FC Porto au magazine Jeune Afrique, Kheireddine Zetchi, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), m’a contacté. Puis, je l’ai rencontré à Sidi Moussa. Nous avons longuement discuté, et il m’a dit : « Nous avons besoin de vous, et on vous fait confiance. » J’ai très vite accepté. La sélection nationale est dans une position difficile, inconfortable depuis plusieurs mois. J’aurais pu refuser, bien sûr. Mais je suis Algérien, j’aime mon pays, j’ai envie que la sélection obtienne des résultats. J’ai dit oui à M. Zetchi et au Bureau fédéral ».
Pa rapport à la rumeur qui dit que sa nomination était la volonté et le choix des décideurs politiques du pays plutôt que celui de la FAF, Rabah Madjer ne peut évidemment pas confirmer, mais il assume : « J’ai été nommé par la FAF. Mais si l’information faisant état d’une volonté des plus hauts responsables de mon pays de me voir à la tête de la sélection nationale se vérifie, sachez que j’en serais très fier ! Ce serait même un honneur ! Je crois qu’en Algérie, il se dit beaucoup de choses actuellement sur moi. La sélection nationale traverse une période difficile, et je pense que n’importe quelle nomination aurait été commentée. Mais depuis que j’ai été désigné, je suis victime d’une véritable campagne de déstabilisation. Et même de diffamation. ». Dans ce long entretien, l’ancien consultant d’Al Jazeera Sport affirme aussi qu’il sait qu’il sera attendu sur le terrain de la performance et donne rendez-vous le 12 novembre à Constantine pour un premier test face au Nigeria. Même si le match contre les Super Eagles n’aura aucune conséquence sportive puisque l’Algérie est éliminée du Mondial 2018.
@Cheikh Mabele