A l’évidence Rajevac gardera un souvenir plutôt amer de sa courte expérience à la tête de la sélection nationale lorsqu’il avait remplacé au pied levé et pour très courte période le Français Christian Gourcuff. Victime d’une fronde de l’effectif, il a dû rendre son tablier au bout de quelque semaines et un match raté contre le Cameroun (1-1) lors de la première journée des éliminatoires du Mondial 2018. Dans un entretien exclusif accordé au site Goal.com, celui qui est aujourd’hui le sélectionneur de la Thaïlande a fustigé la Fédération algérienne de football (FAF) qui ne l’avait pas soutenu et montré du doigt, mais sans les citer, la nonchalance de certains internationaux.
Tout était-il négatif dans cette expérience ? Pas vraiment, car l’homme qui avait amené les Black Stars du Ghana en quart de finale du Mondial 2010 a beaucoup apprécié les qualités du buteur Hilal Soudani. Le Serbe raconte : «Tout le monde met en avant Mahrez et les autres stars qu’il y a là-bas, mais lorsque j’y étais, le principal nom c’était Soudani. Après tout, c’est celui qui a marqué le plus de buts. Il était le joueur le plus important pour nous. Et c’est quelqu’un qui maîtrise très bien la langue croate. Je ne parlais pas français, et il m’a beaucoup aidé pour la traduction. C’était quelqu’un d’extrêmement professionnel et qui m’a manifesté beaucoup de soutien. Il y a des choses qui n’allaient pas dans cette équipe, mais je ne peux en revanche dire que du bien de Soudani. Il reste le meilleur joueur de la sélection algérienne. Et j’espère vraiment le revoir un jour ». L’attaquant du Dinamo Zagreb appréciera sans aucun doute l’hommage d »un homme traumatisé par un épisode étrange de sa carrière.
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