Il n’y a pas eu de déclarations fracassantes à chaud de la part des dirigeants du football algérien après la double défaite contre la Zambie (1-3, 0-1) dans les éliminatoires du Mondial 2018. Il n’a pas été question de licenciement hâtif du sélectionneur ni de chasse au coupables. Mais après quelques jours de réflexion, la fédération semble se diriger vers quelques mesures fortes.
En effet, son président, Kheireddine Zetchi a clairement laissé entendre que le ménage allait être fait dans l’effectif de la sélection: « Des joueurs seront mis de côté pendant un moment, a-t-il confié dans un long entretien accordé à la radio nationale en arabe , car ils n’apportent pas de plus à l’équipe. On va leur laisser du temps afin de gagner en confiance. On va juger le niveau de chaque joueur et son comportement aussi, car le terrain n’est pas la seule chose qui compte. En tout cas, quatre ou cinq joueurs seront écartés pour le prochain stage de l’équipe nationale. Je ne dis pas que ce sera une mise à l’écart définitive, mais on va tenter d’injecter du sang neuf ».
Implicitement donc, le patron de la FAF a reconnu l’existence de problèmes de comportement dans le groupe. Ce qu’avait déjà souligné le pourtant très discret gardien de but Raïs Mbolhi à la fin du match disputé à Constantine. « A l’avenir, il faudra convoquer les joueurs dont on aura besoin et qui se donneront à fond pour leur équipe nationale, a-t-il tranché, car certains pensent qu’ils sont plus importants que l’équipe. Lors de ma réunion avec les joueurs avant et après la rencontre, j’avais dit des vérités. D’ailleurs, ils m’avaient assuré que le discours leur avait plu. » A souligner que dans le même entretien, Zetchi a laissé entendre que le sélectionneur Lucas Alcaraz est en sursis et promet de faire le point avec l’Espagnol à l’issue des deux matches officiels contre la Cameroun et le NigerIa. C’est-à-dire au plus tard à la mi-novembre.
@Cheikh Mabele
