Sans grande surprise, l’Afrique a décidé d’apporter son soutien à la candidature du Cheikh Salman dans la course à la présidence de la FIFA qui devrait trouver son épilogue lors du vote du 26 février prochain à Zurich. L’annonce en a été faite vendredi par le vice-président de la Confédération africaine de football (CAF), à l’issue du comité exécutif de l’instance africaine. Suketu Patel a ainsi officialisé une décision cousue de fil blanc : « Le comité exécutif de la CAF a décidé qu’il donnera son soutien entier à la candidature de Cheikh Salman pour la présidence de la Fifa ». Cette confirmation vient apporter de l’eau au moulin du Prince Ali qui avait adressé un courrier à la commission électorale de la FIFA pour fustiger l’accord – voir la rubrique brève datée du 19 janvier – signé le 15 janvier à Kigali entre la CAF et la Confédération asiatique de football (AFC), association présidée par Salman lui-même. Selon lui, ce deal était le prélude à un arrangement masqué pour favoriser les desseins du candidat Bahreini. Lors de ce congrès de la CAF, Almamy Kabele Camara, qui agit en qualité de deuxième vice-président, a tenu à préciser que « l’unanimité » avait été obtenue en faveur du dirigeant asiatique. Avec un potentiel de 54 votants pour l’Afrique, qui a pour habitude de voter en bloc, et de 46 voix pour l’Asie, le Cheikh Salman est annoncé comme le grand favori de l’élection sportive la plus médiatisée au monde. Un succès le 26 février serait non seulement un première pour le continent asiatique mais aussi pour le monde arabe. Ce serait également les prémices d’une redistribution des cartes dans cette géopolitique complexe du ballon rond.
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