Suspendu trois mois par la commission d’éthique de la FIFA, le président de l’UEFA, Michel Platini, est plus que jamais convaincu qu’il est l’homme qu’il faut à la tête de la FIFA lors de l’élection présidentielle prévue le 26 février 2016. Privé d’action jusqu’à la fin de sa sanction le 5 janvier prochain, le Français contre attaque en accordant un entretien choc à trois journaux européens :” On veut m’empêcher de me présenter car on sait que j’ai toutes les chances de gagner, J’ai l’impression que l’on ne souhaite pas qu’un ancien joueur dirige la Fifa, accuse-t-il, comme si on ne voulait pas rendre le football aux footballeurs”. L’ancienne star de la Juventus Turin persiste et signe, il est le mieux place pour comprendre et résoudre les maux qui minent l’institution du football mondial : « Mais moi, je suis le seul à avoir une vision transversale du football. J’ai été joueur, entraîneur de l’équipe de France, dirigeant de club avec Nancy, organisateur d’une Coupe du monde et, aujourd’hui, patron de la plus puissante Confédération, un parcours que j’ai accompli avec honnêteté. Je suis, en toute modestie, le plus à même de diriger le football mondial”.
Emporté dans on élan, Michel Platini se lance dans une envolée lyrique pour dénoncer la pression qu’il subit depuis sa mise en quarantaine : « Cette suspension, s’insurge-t-il, m’interdit de faire campagne et de me battre à armes égales Elle brouille les vrais enjeux de cette élection pour l’avenir du foot mondial. J’ai l’impression d’être un chevalier du Moyen Age devant une forteresse, ajoute Michel Platini. J’essaie d’entrer dans celle-ci pour y ramener le football, mais à la place on me verse de l’huile bouillante sur la tête”. Il faut rappeler que l’UEFA a désormais un deuxième candidat. En effet, l’Italien Gianni Infantino, bras droit du dirigeant français, s’était déclaré à quelques heures seulement de la clôture des dépôts de candidature. Etait-ce une initiative personnelle du secrétaire général de l’UEFA où bien l’Italien a-t-il été poussé dans la bataille afin de pallier à un éventuel rejet de la candidature de Platini par la commission de recours de la commission d’éthique de la FIFA ?
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