Comme lors des précédentes éditions, la finale de la C2 africaine opposera deux cadors du football arabe, la JS Kabylie et le Raja de Casablanca, grand favori. Au programme, la succession d’un autre club marocain, la Renaissance de Berkane… à laquelle rêvent les Canaris du Djurdujura.
Vous en rêviez, et ces deux-là, authentiques cadors du football africain, l’ont fait ! C’est au stade de l’Amitié Mathieu Kérékou, situé dans le quartier de Kouhounou (Cotonou) que la première affiche des finales africaines aura lieu dans quelques heures. Un authentique sommet entre deux clubs au palmarès XXL, mais qui ne se sont encore jamais rencontrés en Coupe de la Confédération, dont ce sera la deuxième édition avec finale unique.
Vainqueur de l’édition 2018 aux dépens du V. Club de Kinshasa, le Raja Casablanca a globalement survolé cette édition. Mais la JS Kabylie présente elle aussi un bilan positif, et sans aucune défaite à l’instar de son adversaire. Jetons d’abord un œil sur leurs bilans respectifs. Le Raja, qui a intégré la CDC après son élimination de la Ligue des champions par les Sénégalais de Teungueth, compte 7 victoires et 3 nuls. La JSK, elle, avance 6 succès et 4 partages des points.
Sur le plan de la solidité défensive, les hommes de Lassaad Chebbi -qui a succédé à Jamal Sellami sur le banc à la mi-avril- n’ont encaissé qu’un seul but à partir des poules, c’était en quart de finale aller face aux Orlando Pirates (AFS). Elle est d’ores et déjà entrée dans l’histoire de cette jeune CDC (créée en 2004) puisque aucune équipe n’a jamais encaissé moins de trois buts dans une saison continentale.
Du côté de la JSK dirigée par le Français Denis Lavagne, la confiance est aussi de mise (cf interview du technicien), elle qui devient au passage le troisième club algérien -après l’ES Sétif en 2009 et le MO Bejaia en 2016- à disputer la finale. Les Canaris du Djurdjura chercheront à devenir les premiers Algériens à remporter cette Coupe, eux qui ont déjà remporté la C1 à plusieurs reprises.
Pour parvenir jusqu’à Cotonou, la JSK a successivement écarté les Nigériens de l’USGN et le Stade Malien. Ensuite, elle a arraché la qualification dans une poule qui rassemblait le Cotonsport (CAM), les Napsa Stars (ZAM) et la RS Berkane (MAR) tenante du titre. EN quart, elle a éliminé le CS Sfaxien puis le Cotonsport en demie.
Le Raja a écarté l’US Monastir (TUN) lors du tour de barrage puis bouclé en tête un groupe qui comptait Pyramids (EGY), Namungo (TAN) et le Nkana FC (ZAM). En quart, les Orlando Pirates (AFS) ont été éconduits avant de disposer de Pyramids en demie.
Deuxième et largué en Botola, à onze longueurs du Wydad le leader, le Raja veut absolument se consoler sur la scène africaine et il pourra encore compter ce soir sur ses deux atouts offensifs, le Congolais Ben Malango (5 buts) et Soufiane Rahimi (4 buts), le dernier MVP du CHAN au Cameroun.
La JSK, elle, peut s’appuyer sur le talent d’un groupe jeune et globalement inexpérimenté conduit par son capitaine Bensayah, 5 buts lui aussi, et son stoppeur-buteur Souyad (4). Voilà 19 ans que les Jaunes et Verts de Tizi Ouzou courent après un titre africain et ce n’est certainement pas parce que l’équipe possède peu de repères à ce niveau de compétition qu’elle se laissera déstabiliser par un adversaire dont on sait qu’il part avec l’étiquette de favori.
Que peut-on espérer de ce grand rendez-vous de Cotonou ? Du public déjà, puisqu’un maximum de 12 000 spectateurs est attendu… à condition d’avoir passé un test de dépistage Covid. L’entrée est gratuite et assujettie à ce test. Du spectacle forcément, entre les solistes du Raja et le solide collectif de la JSK. Des buts, on l’espère, et plus que lors des précédentes éditions.
Le vainqueur de cette compétition affrontera l’an prochain celui de la Ligue des champions, programmée à Casablanca samedi prochain et qui opposera le Ahly du Caire aux Kaizer Chiefs de Soweto. Le Raja, qui présente une ossature de joueurs récemment vainqueurs du CHAN au Cameroun, a sans surprise la faveur des pronostics. Mais son incapacité à marquer lors des demies, et surtout la belle expression offensive proposée par la JSK, nous invitent à imaginer que ce match de gala nous réserve bien des émotions. A vos écrans ! Dès demain, nous reviendrons en détails sur la fête du football africain en terre béninoise.
@Samir Farasha