Sorti de la Coupe du monde dès la fin du premier tour avec son équipe tout comme les trois autres représentants arabes, Nabil Maaloul, le sélectionneur des Aigles de Carthage n’est plongé ni dans un optimiste béat ni dans le scepticisme le plus sombre mais plutôt dans le réalisme. En clair, il promet du sang et des larmes avant que le football arabe rejoigne le niveau mondial requis : « Nous avons quatre équipes arabes qui ne sont pas encore au niveau requis pour le tournoi, elles doivent encore travailler plus dur et améliorer leurs performances, a-t-il confié en conférence de presse, tout en proposant des pistes de développement : » Pour ce faire, nous devons avoir plus de joueurs dans les ligues professionnelles afin qu’ils puissent apprendre et grandir. Je ne pense pas que nous avons aujourd’hui une performance de haute qualité, nous devons changer notre style de vie parce que cela ne correspond pas au football de haut niveau, nous devons changer la façon dont nous nous entraînons ».
Et selon l’ancien coach de l’ES Tunis même si le football arabe devait opérer sans tarder les changements exigés, il ne faudrait pas s’attendre à des résultats immédiats : « Nous avons besoin de deux générations de plus pour atteindre le niveau de performance (le plus haut) en termes de condition physique et de force physique, nous sommes loin du niveau requis ». Un discours qui ne va pas plaire à tout le monde d’autant qu’il émane d’un technicien qui avait pensé sincèrement, encouragé par une préparation très convaincante que son équipe, que la Tunisie allait les moyens de réaliser un gros coup en Russie. Pour rappel , la Tunisie a subi deux défaites face à l’Angleterre (1-2) et à la Belgique (2-5) et remporté un match face au modeste Panama (2-1). La première victoire des Aigles de Carthage dans une Coupe du monde depuis celle remportée face au Mexique (3-1) en…1978.
@Cheikh Mabele