Plus jeune entraîneur de la Botola, Walid Regragui a été désigné meilleur coach de la saison après le parcours magnifique du FUS Rabat sacré champion du Maroc pour la première fois de son histoire. Et la réussite se poursuit avec d’excellents débuts dans la Coupe de la Confédération. L’ancien joueur d’Ajaccio est donc un technicien heureux dont l’équipe pratique l’un des meilleurs footballs du Maghreb avec une prime à l’offensive. Il a expliqué dans un entretien savoureux accordé au magazine sofoot.com d’où il a puisé ses bonnes inspirations: De tout le monde ! À part certaines exceptions, dans ce métier, on n’invente rien, on reproduit ce que les autres font en essayant d’apporter sa touche personnelle. Je suis allé voir Rudi Garcia (que j’ai eu comme entraîneur à Dijon) quand il exerçait à la Roma, pour observer comment il travaille. Je me suis inspiré de Rolland Courbis pour mes causeries, j’ai repris quelques enseignements du temps passé avec Giresse, Nouzaret, Bijotat… En revanche, à Santander, ce n’est pas le coach qui m’a le plus marqué, mais le public espagnol et sa vision du football. L’exigence du spectacle. Le beau jeu sinon rien. Si tu gagnes et que tu n’as pas diverti le public, tu es hué. Je me suis dit que ce serait la base principale de ma méthode : il faut du spectacle, il faut proposer aux gens un jeu qui leur donne envie de revenir. De préférence en privilégiant la jeunesse et ne pas oublier de valoriser l’identité locale ». Pas dupe pour un sou et ne voulant pas être un phénomène de mode, le natif de Corbeil-Essonnes sait que pour lui le plus dur commence en tant qu’entraîneur. Il a placé la barre assez haut en un temps très court. Il doit confirmer. Un succès dans la Coupe de la Confédération par exemple donnerait sans aucun doute plus d’assise à son projet.
@ Cheikh Mabele