En poste depuis fin 2014, l’entraîneur français du Merreikh soudanais, qualifié dans le dernier carré de la Ligue des champions d’Afrique, a d’ores et déjà effacé l’objectif fixé par son président.
Diego Garzitto, quel est votre sentiment, quelques jours après avoir officiellement validé votre passage en demie de la Ligue des champions ?
Naturellement, nous sommes très satisfaits d’avoir atteint le dernier carré de la compétition africaine. On a terminé deuxième de notre groupe derrière l’USM Alger, en ayant perdu un seul match, contre ce même adversaire. Le bilan est très positif…
Expliquez-vous !
A la base, le président souhaitait que nous nous qualifiions pour la phase de poule, ce que nous avons fait après avoir écarté des équipes de qualité comme Azam (TANZ), Kabuscorp (ANG) et l’Espérance de Tunis. Et puis, nous avons sorti l’Entente de Sétif, champion en titre, qui faisait partie de notre poule. Nous sommes au delà des objectifs fixés.
Vous vous apprêtez à croiser le TP Mazembe (RD Congo) en demie, un club que vous connaissez plutôt bien…
Oui, effectivement ! (il rit) J’ai entraîné le Tout Puissant deux fois, en 2004 et 2009, et nous avions remporté la Ligue des champions 2009, après quoi on avait joué la Coupe du monde FIFA des clubs. C’est un club que je connais bien, je m’attends à retrouver des visages amis les 25 septembre et surtout le 2 octobre, à Lubumbashi. C’est un adversaire de qualité.
En championnat, en revanche, vous êtes distancé de six points par le Hilal, votre ancien club, qui est lui aussi qualifié pour les demies de la C1 africaine contre l’USMA. Est-ce rattrapable ?
C’est compliqué car il nous reste peu de matches à disputer (trois journées, NDLR). On a perdu deux matches ces derniers mois face à des adversaires, dont on espère récupérer les points sur tapis vert à la suite d’irrégularités. Mais bon, compte tenu de toutes nos échéances, c’est difficile.
Pourquoi ?
Il nous reste une douzaine de matches à jouer, que ce soit en championnat, coupe nationale ou Ligue des champions, en l’espace de six semaines. Et là, nous sommes sur un enchaînement de quatre matches en dix jours. Vous imaginez, avec des joueurs blessés, mais aussi des éléments retenus en sélection A ou olympique !
–Vous voulez dire que vous n’êtes pas protégés ?
Absolument. Nous ne sommes pas protégés par la fédération au plan du calendrier, et c’est dommageable. Du coup, on doit faire des miracles tous les jours.
Reste que votre Merreikh, avec son effectif international, propose un football attractif…
C’est ce qui se dit en tout cas. On a une équipe joueuse, sans doute plus joueuse d’ailleurs que notre rival, le Hilal. En C1, on a inscrit 9 buts, le meilleur total en poule avec l’USMA. J’en profite pour remercier mon staff français, avec mon adjoint Tony (Garzitto, son fils, NDLR) et Nicolas Santucci, en charge des gardiens qui effectuent un travail remarquable ».
@ Propos recueillis par Samir FARASHA