« Didier, comment se passe votre adaptation en Jordanie ?
Je me plais beaucoup ici, à Amman. D’abord, j’ai été agréablement surpris par la qualité de vie. C’est une jolie ville avec une vraie chaleur humaine. C’est aussi un pays très ouvert. Quant au club, il est extrêmement ambitieux, même si son président a les pieds sur terre ! Pour tout vous dire, j’espère accomplir un bon bout de chemin, ici.
Il ne doit pas y avoir beaucoup d’étrangers occidentaux sur les bancs ?
Je pense être le premier Français d’Al-Wehdat sans trop me tromper. Et peut-être aussi du championnat. Sinon, il y a des coaches issus des pays du Golfe.
Qu’en est-il des infrastructures ?
Le club possède son propre centre d’entraînement avec salle de musculation et centre médical, bureaux, etc. Le seul bémol, sans doute, c’est le terrain synthétique ancien qui génère des blessures. Quant aux joueurs, ça se passe très bien, on a tissé une bonne relation.
Disposez-vous de joueurs étrangers ?
Au départ, le club en comptait trois, comme c’est autorisé. Il y avait l’Argentin Castro, qui n’a pas été conservé avant mon arrivée, on a aussi un attaquant ghanéen, Mohamed Anas. Et un super milieu de terrain camerounais, Clarence Bitang.
Comment évaluez-vous le niveau de la compétition, vous qui avez déjà travaillé dans une dizaine de pays ?
Le niveau du championnat est bien supérieur à celui du Soudan et de la Tanzanie. Ca ressemble évidemment au football arabe, avec beaucoup de qualité, je le compare un peu à celui de l’Egypte. Tactiquement aussi, on voit pas mal de bonnes choses. Et puis la Jordanie possède une sélection nationale compétitive.
Quel est l’objectif cette saison ?
Après dix journées, nous sommes deuxièmes ex-aequo, mais à sept longueurs du leader Al-Faisaly. Nous comptons deux matches de retard. A mon arrivée, on a joué et perdu (1-0) contre Al-Faisaly. Et ce lundi, nous défions Al-Hussein, qui est à égalité avec nous. Une partie de la saison se jouera donc contre eux. Après des débuts laborieux, on a commencé à se reprendre lors des deux derniers matchs. On a enregistré des retours de blessés et d’internationaux. Clairement, on joue le titre.
Le club a-t-il les moyens de ses ambitions ?
Je pense qu’il faudra ajuster l’effectif à la mi-parcours, c’est-à-dire recruter dans quelques semaines. On a besoin d’un gros renfort par ligne : un défenseur central, un milieu offensif et un avant-centre. Cela nous apporterait un plus réel. Sur le plan offensif, on marque trop peu, il nous faut retrouver de l’efficacité. Je suis relativement confiant pour la suite, à condition de bien franchir les trois prochaines étapes. »
Propos recueillis par @Frank Simon